Les Communautés microbiennes à la surface des tourbières à sphaignes : structure, fonctionnement et impact des apports de fertilisants
Institution:
Clermont-Ferrand 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
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Abstract FR:
La structure des communautes de microorganismes et les activites photosynthetique et heterotrophes microbiennes ont ete etudiees a la surface d'une tourbiere a sphaignes, en conditions naturelles et apres enrichissement en fertilisants agricoles et en azote. De plus, les interactions trophiques au sein de la boucle microbienne ont ete examinees au travers de l'etude de l'activite bacterivore des protozoaires et des rotiferes et du regime alimentaire des thecamoebiens. En conditions non-perturbees, les bacteries heterotrophes (33% de la biomasse microbienne totale) et les algues (32%) constituent les communautes de microorganismes les plus importantes. Les protozoaires (18%), les champignons (10%), les cyanobacteries (5%) et les micro-metazoaires (<3%) ont une importance moindre. Le rapport microorganismes heterotrophes / pigmentes est, en terme de biomasse, de 63/37, ce qui souligne l'importance de la boucle microbienne dans les tourbieres a sphaignes. La mise en evidence de la capacite de certaines especes de thecamoebiens a assimiler une tres large gamme de proies suggere que ce comportement trophique leur confere un avantage competitif par rapport aux autres microorganismes predateurs. Les apports de fertilisants (pkca et npkca) modifient la structure des communautes microbiennes en provoquant l'augmentation de l'importance relative des bacteries heterotrophes des microalgues et des cilies, et la diminution de celle des thecamoebiens. Les apports d'azote entrainent essentiellement une augmentation significative de la biomasse des microorganismes pigmentes et de la production primaire microbienne, tandis que la biomasse des microorganismes heterotrophes, et en particulier celle des bacteries, est peu modifiee. Ces derniers resultats indiquent clairement que la structure et le fonctionnement des communautes microbiennes, et notamment ceux des communautes de protistes, peuvent etre des indicateurs precoces des perturbations d'origine anthropique dans les tourbieres.