thesis

Étude de l'immuno-infiltration et du rôle fonctionnel des lymphocytes T cytotoxiques dans les lymphomes folliculaires

Defense date:

Jan. 1, 2012

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Institution:

Toulouse 3

Disciplines:

Abstract EN:

Follicular lymphoma (FL) is the second most frequent non-Hodgkin lymphoma. FL is still considered as an incurable disease. In this context, immunointervention represents an attractive approach since both clinical observations and experimental evidences suggest that FL cell are sensitive to immune cellular effectors. However, as far as cytotoxic T lymphocytes (CTL) are concerned, very little is know about localization, synapse capacity and in situ cytotoxicy potential. To answer these questions, we have used not only conventional immunohistochemistry but also a new technique based on confocal microscopy applied to thick slides coupled to multicolor analysis. From 80 samples, we describe here that CTL(CD8+ granzyme+) do infiltrate the perifollicular region at the border of FL nodules. The variation of CTL profile from one sample to another, allowed us to define a "granzyme score", which reflects immunoreactivity. High score was found in half cases and correlated with longer progression-free survival in a cohort of 80 patients all treated with the combination of rituximab and chemotherapy. This observation suggests that CTL are important contributors in disease control during the post-treatment period. Confocal microscopy revealed that a fraction of CTL interacted with LF cells. Importantly, tumor cells engaged by CTL expressed activated caspase-3. Finally, this study shows for the first time that tumor infiltration by CTL may result in recognition and functional interaction leading to tumor cell death through a cystotoxic granules-dependent mechanism. Moreover, this study identifies granzyme score as a new marker of favorable outcome at the rituximab-chemotherapy era.

Abstract FR:

Le lymphome folliculaire (LF) est le second des lymphomes malins en fréquence. Le LF est une maladie encore considérée comme incurable. Dans ce contexte, l'immuno-intervention est une approche prometteuse dans la mesure où des données cliniques et expérimentales suggèrent que les cellules de LF sont sensibles aux effecteurs cellulaires de l'immunité. Pour les lymphocytes T cytotoxiques (CTL), de nombreuses inconnues persistent toutefois quant à leur localisation, leur capacité à former synapse avec les cellules cibles et leur capacité fonctionnelle in situ. Pour répondre à ces questions, nous avons utilisé des techniques immunohistochimiques conventionnelles mais aussi développé une méthode par microcopie confocale sur coupes épaisses couplée à une analyse multicouleur. A partir de 80 échantillons de LF, nous avons pu ainsi décrire l'existence d'une population CTL (CD8+granzyme+) se disposant dans les espaces interfolliculaires à la bordure des follicules de LF. Le degré d'activation de la population T variant d'un échantillon à l'autre, nous avons pu définir un "score granzyme", reflet de l'immuno-réactivité, élevé dans la moitié des cas. Un score élevé est corrélé à une durée sans progression significativement allongée dans la cohorte des 80 patients tous traités par l'association rituxima + chimiothérapie. Cette observation suggère que les CTL interviennent dans le contrôle de la maladie lors de la phase post-thérapeutique. La microscopie confocale montre qu'une fraction des CTL interagit directement avec les cellules de LF et que les cellules tumorales engagées par les CTL expriment la forme activitée de la caspase-3. Au total, ce travail montre pour la première fois que l'immunoinfiltration des tumeurs par les CTL peut induire in situ des phénomènes de reconnaissance et d'interaction fonctionnelle conduisant à la lyse des cellules tumorales par un mécanisme médié par les granules cytotoxiques. Ce travail identifie le score granzyme comme un nouveau marqueur biologique de l'évolution des LF traités par immunochimiothérapie.