Sous-populations lymphocytaires T régulatrices et réponses Th17 en primo-infection VIH : rôle dans le contrôle de l'activation immunitaire
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Generalized and persistent immune activation plays a central role in the pathogenesis of HIV infection. The immune activation set point, as defined by CD8 T-cell activation at the end of primary HIV infection (PHI), is predictive of disease progression (CD4 T-cell loss). The aim of this study was to identify early mechanisms that could be involved in the control of systemic immune activation. Twenty-seven patients with PHI were enrolled in a prospective longitudinal study with a 6 month follow-up. We showed that there was no evidence for a role of natural regulatory T cells in the control of immune activation during PHI. However, our data suggest that double-negative T cells could be able to dampen immune activation, probably via the production of anti-inflammatory cytokines. Microbial translocation is thought to be one of the major causes of immune activation in the chronic phase of HIV infection. In our study, the Th17/Treg ratio was negatively correlated to the level of T-cell activation and to monocyte activation (measured by the plasma levels of soluble CD14 and IL-1RA). However, we demonstrated that systemic microbial translocation did not occur during the phase of PHI in the great majority of patients. Thus, data indicate that T-cell and monocyte activation observed in PHI mostly result from viral replication and not from microbial translocation. Interestingly, plasma levels of soluble CD14 and IL-1RA at baseline were predictive of the T-cell activation set point. These plasma soluble proteins may be considered for use in clinical practice as early surrogate markers for disease progression.
Abstract FR:
L'activation immunitaire généralisée et persistante joue un rôle central dans la pathogénèse de l'infection VIH. Le "set point immunologique", défini par le niveau d'activation lymphocytaire T en fin de primo-infection, prédit la vitesse de progression de la déplétion CD4. L'objectif général de nos recherches était d'identifier les mécanismes précoces impliqués dans la régulation de l'activation immunitaire. Nous avons réalisé une étude longitudinale prospective de patients en primo-infection VIH (n=27) avec un suivi sur 6 mois. Nous avons montré l'absence d'argument pour un rôle des cellules T régulatrices naturelles dans le contrôle de l'activation généralisée en phase précoce d'infection. En revanche, nos données suggèrent un rôle des cellules T double-négatives dans le contrôle de l'activation immunitaire, via la production de cytokines anti-inflammatoires. La translocation microbienne systémique est l'une des causes majeures de l'activation en phase chronique. Dans notre étude, la balance Th17/Treg était inversement corrélée à l'activation lymphocytaire T ainsi qu'à l'activation monocytaire, évaluée par les taux de CD14 soluble (CD14s) et d'IL-1RA dans le plasma. Cependant, nous avons montré l'absence de translocation microbienne chez la grande majorité des patients en primo-infection VIH. Nos données indiquent donc que l'activation lymphocytaire et monocytaire observées en primo-infection résultent de la réplication virale et non d'une translocation bactérienne. De façon intéressante, les concentrations plasmatiques de CD14s et d'IL-IRA à l'inclusion étaient prédictives du set point immunologique. Ces marqueurs plasmatiques pourraient être considérés en clinique.