Etude des mécanismes immunologiques impliqués dans la perte de contrôle de l'inflammation au cours des exacerbations de l'asthme sévère : données de l'étude ISEA, Induced Sputum In Exacerbation of Asthma[suivi de]étude in situ de l'immunologie du transplanté pulmonaire au cours des différents stades évolutifs de la bronchiolite oblitérante : utilisation des données de l'expectoration et du lavage broncho-alvéolaire
Institution:
Aix-Marseille 2Disciplines:
Directors:
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Abstract FR:
La prévalence des pathologies atopiques est en constante augmentation dans tous les pays industrialisés. Ces maladies occupent aujourd'hui la quatrième place des maladies mondialement recensées par l'OMS. D'un point de vue immunopathologique, les études réalisées au cours de ces 20 dernières années ont montré que les maladies atopiques impliquaient une activation des lymphocytes Th2, synthétisant de l'IL-4, IL-5 et IL-13. Ces cytokines sont responsables de l'activation et du recrutement d'autres cellules inflammatoires, notamment les éosinophiles, et de la libération de médiateurs de l'inflammation responsables de la contraction des muscles bronchiques, de la destruction des tissus environnants et de la sécrétion de mucus, caractéristiques des symptômes allergiques. Pourtant plusieurs travaux suggèrent que cette inflammation, pertinente pour l'atopie et la présence des éosinophiles dans les tissus atteints, est insuffisante pour expliquer l'asthme. C'est cette problématique qui a orienté les recherches menées au cours de ma thèse. Ainsi, nous avons montré, dans l'asthme, qu'à l'inflammation chronique de type Th2, était associée une inflammation aiguë Th1 avec production d'IFN-. Par ailleurs il a récemment été montré que des lymphocytes T dits régulateurs (Treg), producteurs d'IL-10 et/ou de TGF- et inducteurs de tolérance étaient déficitaires chez les sujets allergiques. Nous avons effectivement mis en évidence une diminution de cette population chez l'asthmatique en crise, et émis l'hypothèse que leur diminution pourrait rendre compte de l'activation chronique Th2 rencontrée chez l'atopique, et de l'augmentation Th1 aiguë chez l'asthmatique. Le second projet a porté sur l'étude de l'inflammation bronchique et périphérique au cours du rejet chronique de greffe, la bronchiolite oblitérante (BO), qui est actuellement la principale complication à long terme de survie du patient. Grâce au suivi des patients par expectoration induite, nous avons pu mettre en évidence que le poumon greffé était le site d'un phénomène inflammatoire qui persistait tout au long de la vie du receveur, même en l'absence de phénomène de rejet ou d'infection, et que la BO était associée à une augmentation de la proportion des éosinophiles bronchiques. Nous avons ensuite investigué l'inflammation lymphocytaire T bronchique et périphérique au cours des différents stades d'évolution de la BO et établi un profil Th1/Th2 mixte chez les BO de mauvais pronostic tandis que les BO stables présentent un biais Th2. En revanche, le fait de développer une BO, quelque soit le stade évolutif concerné, est associé à une augmentation très importante des populations T régulatrices et de leurs cytokines respectives, suggérant que la BO pourrait être due à un excès de tolérance plutôt qu'à un véritable rejet du greffon.