Effets de la sous-alimentation energetique sur la digestion ruminale chez les bovins et les ovins
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Les effets de la sous-alimentation sur la physiologie digestive des femelles de ruminants sont etudies dans 4 experimentations, une sur des vaches holstein en milieu tempere, les trois autres sur des vaches zebu peuhl et taurin baoule, et sur des brebis bali-bali, en climat tropical. Dans tous ces essais la digestibilite, quand elle a ete affectee par le niveau alimentaire, a chute quand les quantites ingerees ont diminue, phenomene inverse de celui reporte en general par la bibliographie. Une etude plus approfondie de la litterature montre qu'en fait la relation negative entre digestibilite et niveau d'ingestion est la regle des lors que le niveau alimentaire le plus bas satisfait les besoins d'entretien de l'animal. En deca de ce niveau, les reponses sont plus variables et nos resultats moins surprenants. Les mecanismes explicatifs des variations de digestibilite, analyses de facon exhaustive dans un premier chapitre, ont ete etudies au cours des 4 experimentations. Nous avons clairement mis en evidence que les parametres physiques evoluaient de maniere coherente avec la baisse du niveau alimentaire : mastication des aliments plus efficace, augmentation de la fluidite du contenu ruminal edu temps de sejour des particules alimentaires dans le rumen. L'activite microbienne a ete caracterisee par la degradation in situ, qui n'a pas varie, et par la population des protozoaires, dont la diminution n'affecterait que peu la digestion ruminale. En revanche, nous avons montre que la synthese des proteines microbiennes a ete reduite par la sous-alimentation. Les methodes employees pour determiner l'activite bacterienne n'ont peut-etre pas ete assez sensibles pour expliquer la chute de digestibilite. La conjonction d'un facteur limitant l'activite microbienne et de modifications physiques du milieu ruminal est certainement a l'origine de ce phenomene, qui signe une contre-adaptation de la femelle des ruminants a une sous-alimentation drastique, toutefois moins marquee chez la femelle taurine que chez la femelle zebu ou ovine.