thesis

Induction de tolérance aux allogreffes d'organes solides par les lymphocytes T régulateurs CD4+ CD25+ FOXP3+

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Toulouse 3

Disciplines:

Abstract EN:

A major challenge in transplantation medicine is controlling the very strong immune responses to foreign antigens that are responsible for graft rejection. Although immunosuppressive drugs efficiently inhibit acute graft rejection, a substantial proportion of patients suffer chronic rejection that ultimately leads to functional loss of the graft. Induction of immunological tolerance to transplants would avoid rejection and the need for lifelong treatment with immunosuppressive drugs. Tolerance to self-antigens is ensured naturally by several mechanisms ; one major mechanism depends on the activity of regulatory T lymphocytes. We showed that in mice treated with clinically acceptable levels of irradiation, regulatory CD4+CD25+Foxp3+ T cells stimulated in vitro with alloantigens induced long-term tolerance to bone marrow and subsequent skin and cardiac allografts. Regulatory T cells specific for directly presented donor antigens prevented only acute rejection, despite hematopoietic chimerism. By contrast, regulatory T cells specific for both directly and indirectly presented alloantigens prevented both acute and chronic rejection. Our findings demonstrate the potential of appropriately stimulated regulatory T cells for future cell-based therapeutic approaches to induce lifelong mmunological tolerance to allogeneic transplants.

Abstract FR:

La principale limite à la transplantation d'organe réside dans l'initiation d'une forte réponse immune dirigée contre le greffon. Si l'utilisation de drogues immunosuppressives a largement permis de contrôler l'apparition du rejet aigu, de nombreux patients souffrent d'un rejet chronique qui conduit inévitablement à la destruction de l'organe transplanté. L'induction d'une tolérance immunologique vis-à-vis des antigènes du greffon pourrait permettre de s'affranchir du rejet ainsi que de la nécessité d'un traitement à vie avec des drogues immunosuppressives. Une tolérance similaire existe déjà à l'état physiologique vis-à-vis des antigènes du soi. Elle est médiée en périphérie par une sous population lymphocytaire douée de propriétés immunosuppressives : les lymphocytes T régulateurs CD4+ CD25+. Lors de ce travail de thèse, j'ai pu montrer que, chez des souris irradiées à des doses cliniquement applicables, l'injection de cellules régulatrices CD4+CD25+Foxp3+ stimulées in vitro avec des alloantigens, induit une tolérance durable et spécifique vis-à-vis d'une greffe de moelle osseuse et, par la suite, de cœur ou de peau. Les Tregs spécifiques pour les antigènes présentés par la voie directe d'alloreconnaissance inhibent uniquement le développement du rejet aigu, en dépit de l'état de chimérisme induit. En revanche, des Tregs spécifiques pour les antigènes présentés par les voies directe et indirecte de reconnaissance préviennent l'apparition des phases de rejet aigu et chronique. Nos résultats démontrent ainsi le fort potentiel des Tregs, activés de manière appropriée, pour de futures approches de thérapie cellulaire, dans le but d'induire une tolérance durable aux greffes allogéniques.