Cytokines et chimiokines placentaires et transmission materno-foetale du virus de l'immunodéficience humaine de type 1
Institution:
Paris 11Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pregnancy outcome is depending on the capacity of aptation of the maternal immune system to the presence of the semi-allogeneic fetus. Maternal tolerance is mediated, by part, by a local immunosuppression. Placental cytokines and microenvironment are essential components of this tolerance. We have studied the cytokines and chemokines spontaneously secreted by human placental villi and cells, from first trimester or end _of pregnancy. We found expression of chemokines (MIP- Lα. , MIP-lβ, RANTES and IL-8), inflammatory ;cytokines (lL-I β, IL-6 and TNF-α. ), and growth factors (GM CSF and CSF-1). Surprising!y, we did not detect important secretion of any type 1 or type 2 cytokines. We could highlighted quantitative differences in the pattern of cytokines and chemokines expression between first trimester and term placentae, which could be related to variations in metabolic, hormonal and invasive functions. Mother-to-child HIV-1 transmission could occur in utero through the placental barrier. We hypothesized that placental microenvironment could influence mechanisms of placental viral transmission, and we compared cytokines and chemokines secretion profiles between term placentae from HIV-seropositive and HIV-seronegativewomen. No major difference could be seen at the level of placental tissue. However, it seems that the first cellular layer in contact with maternal blood (trophoblatic cells) may express differently intlammatory cytokines and chemokines depending on the HIV infection of the mother. Some local variations in cytokines and chemokines may act in an autocrine proccss on proliferative, invasive and hormonal functions of trophoblast, or on HIV replication and spreading in the placenta, if trophoblasts are infected in vivo.
Abstract FR:
La grossesse réussie implique une adaptation du système immunitaire maternel à la présence du fœtus, qui peut être considéré, au niveau immunologique, comme une semi-allogreffe. La tolérance de la mère nécessite une immunosuppression locale, à laquelle participe fortement le réseau cytokinique placentaire et utérin. Nous avons étudié les cytokines et chimiokines présentes à l'interface placentaire du premier trimestre et de fin de grossesse humaine. Les composants majoritaire de l’environnement cytokinique placentaire sont, dans notre système d'étude, les chimiokines MIP-lα, MIP-1,1β, RANTES et IL-8, ainsi que les cytokines inflammatoires IL-lβ, IL-6 et TNF-α, et que les facteurs de croissance GM-CSF et CSF-1. Par contre, contrairement à l'hypothèse avancée en 1993, que la grossesse réussie nécessitait un profil de cytokines locales de type 2, nous n'avons pas mis en évidence de sécrétion significative de ces cytokines par les villosités placentaires. Des différences quantitatives existent entre les cytokines produites par le placenta du premier trimestre et le placenta de fin de grossesse, qui pourraient correspondre à des modifications des fonctions métaboliques, hormonales et invasives du placenta. La transmission materno-fœtale du VIH peut avoir lieu in utero et impliquer le passage du virus à travers la barrière placentaire. Pensant que le microenvironnement placentaire pouvait jouer un rôle régulateur de ce passage, nous avons comparé les profils d’expression des différentés cytokines et chimiokines entre les villosités placentaires de mères séropositives pour le Vlll et de mères séronégatives. Nous n'avons pas pu mettre en évidence de différence significative majeure dans la production des cytokines locales entre ces deux types de placentas. Cependant, la population trophoblastique, constituant la première couche cellulaire du placenta en contact avec le sang maternei, pourrait être capable de moduler ses sécrétions de cytokines inflammatoires et de chimiokines sous l'action du virus. Nous en concluons que des variations fines et locales pourraient entrer en jeu dans des processus autocrines impliquant les trophoblastes, et modulant peut-être leurs capacités invasives, métaboliques, ainsi que la réplication virale si ils sont infectés in vivo et la transmission du virus aux couches cellulaires placentaires plus internes.