Influence des oestrogènes sur la biologie des cellules dendritiques
Institution:
Toulouse 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Epidemiological data show sex differences in immunity. Women have stronger immune responses than men and are less susceptible to infection but, in turn, develop more frequent autoimmune diseases such as systemic lupus erythematosus (SLE). Data in the literature suggest that estrogen contributes to sexual dimorphism. We analyzed the effects of 17-estradiol (E2) on the development and effector functions of dendritic cells (DC). We first show in an in vitro model that E2, by activating estrogen receptor (ER) was essential for the differentiation and acquisition of DC functions. We demonstrate that DC differentiated in the absence of E2 had an immature phenotype associated with a deficiency in CD4+ T cell activation. We then analyzed the effect of E2 on a different population of DC, plasmacytoid DC (pDC), whose activation and production of IFN-I are involved in the development of autoimmune diseases such as SLE. It was reported that women pDC produced more IFN-I in response to TLR activation. Here, we have show that this difference is due to estrogen. We demonstrated, in mice, that ovariectomy led to a decrease in cytokine production by pDCs after TLR activation, whereas E2 treatment amplified it. This effect was dependent on ER signaling in the hematopoietic compartment. We were able to confirm these results in a clinical studying in which post-menopausal women treated with E2 showed a markedly enhanced TLR-7- and TLR-9-dependent production of IFN- by pDCs stimulated by synthetic ligands or by nucleic acid-containing immune complexes. In conclusion, our work shows that estrogens are important modulators of development and effector functions of several DC populations. We have highlighted the pro-inflammatory effect of E2 on the functions of DC, which may account for sex-based differences in autoimmune and infectious diseases.
Abstract FR:
Les données épidémiologiques montrent des différences entre les sexes dans l'immunité. Les femmes ont des réponses immunes plus fortes que les hommes et sont donc moins œsusceptibles aux infections mais, en contrepartie, développent plus fréquemment des maladies auto-immunes, telles que le lupus érythémateux disséminé (LED). De nombreuses données dans la littérature suggèrent que les œstrogènes contribueraient à ce dimorphisme sexuel. Nous avons analysé les effets du 17-oestradiol (E2) sur le développement et les fonctions effectrices des cellules dendritiques (DC). Dans un premier temps, nous avons montré dans un modèle in vitro que l'E2, par l'activation des récepteurs aux œstrogènes (ER), était essentiel à la différenciation et à l'acquisition des fonctions des DC. Nous avons démontré que les DC différenciées en absence d'E2 présentaient un phénotype immature associé un défaut d'activation des lymphocytes T CD4. Nous avons ensuite analysé l'effet de l'E2 sur une autre population de DC, les DC plasmacytoïdes (pDC) dont l'activation et la production d'IFN-I sont impliquées dans le développement de maladies auto-immunes telles que le LED. Il avait été rapporté que les pDC de femmes produisaient plus d'IFN-I en réponse à l'activation des TLR. Nous avons pu montrer que cette différence était attribuable aux œstrogènes. Nous avons démontré chez la souris que, l'ovariectomie conduisait à une diminution de la production de cytokines par les pDC après activation des TLR, alors que le traitement à l'E2 l'amplifiait. Cet effet était dépendant de la signalisation de l'ER dans le compartiment hématopoïétique. Nous avons pu confirmer ces résultats dans une étude clinique. Nos travaux montrent que les œstrogènes sont des modulateurs importants du développement et des fonctions effectrices de différentes populations de DC. Nous avons mis en évidence des effets pro-inflammatoires sur les fonctions des DC, qui pourraient expliquer les différences observées dans l'immunité et l'auto-immunité entre les sexes.