Abstract FR:

Une approche générale du problème par voie d'enquête auprès de la moitié environ des producteurs de la région permet d'établir que deux maladies sont prédominantes: la maladie des racines roses due à phoma terrestris et la pourriture basale de l'oignon due à fusarium oxysporum f. Sp. Cepae. Elle permet aussi d'émettre des hypothèses quant à la portée de différents paramètres caractérisant la physico-chimie de la terre, l'histoire de la parcelle et l'itinéraire technique de la culture. Les mêmes caractères ont approximativement une importance et une influence similaires pour les deux maladies. Ainsi, une texture fine, une abondance de calcaire actif, un pH alcalin, une rotation longue, une origine néerlandaise des semences en cas d'utilisation de petits bulbes et une fertilisation azotée modérée apparaissent comme les caractères les plus étroitement lies a une faible expression des maladies. L’étude symptomatologique, étiologique et histologique des deux maladies montre ensuite que, si la maladie des racines roses est aisément repérable et la plus fréquente, elle est certainement d'une importance économique mineure par rapport à la pourriture basale de l'oignon. Les hypothèses déduites de l'enquête, etayees par une analyse de la bibliographique, autorisent a proposer la stabilite structurale d'une terre comme un indicateur pertinent de la caractérisation de son comportement vis à vis des fusarioses en présence du pathogène. Ce point est valide à partir de plusieurs jeux de données en liant l'indice de battance à la réceptivité des sols. Finalement, le raisonnement conduit à suggérer que le potentiel d'oxydoréduction constitue un paramètre unique permettant d'expliquer de manière satisfaisante l'ensemble des mécanismes d'origine abiotique régulant l'expression des fusarioses.