Les Récepteurs aux immunoglobulines A des éosinophiles
Institution:
Lille 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Immunoglobulin A is the most abundant class of antibodies at mucosal surfaces where eosinophils carry out many of their effector functions. In the first part of this work, we aimed to analyze the interaction between IgA and human, mouse or rat eosinophils. Most of the known IgA-mediated functions require an interaction with IgA receptors, six of which have been identified in humans. These include the IgA Fc receptor, FcαRI/CD89 and the receptor for the secretory component (SCR), already identified on human eosinophils, the polymeric (p)IgR, Fcα/µR, the Asialoglycoprotein (ASGP)-R and the transferrin Receptor, TfR/CD71. In rodents, the existence of IgA receptors on mouse and rat eosinophils remains unclear. We have compared the expression and function of IgA receptors by human, rat and mouse eosinophils. Our results show that human eosinophils express functional pIgR, ASGP-R and TfR, in addition to CD89 and SCR and that IgA receptors are expressed by rodent eosinophils. Indeed, mouse eosinophils only expressed TfR while rat eosinophils expressed ASGP-R and CD89 mRNA. These results provide a molecular basis for the differences observed between human, mouse and rat regarding IgA-mediated immunity. In the second part of this work, we investigated whether suplatast tosilate, a new anti-allergic drug could exert direct effects on human eosinophil IgA induced activation. The results showed that suplatast tosilate could reduce the pathological potential of IgA stimulated eosinophils by inhibiting the release of oxygen radicals and cationic proteins. Moreover, the inhibition of immunoregulatory cytokines released by eosinophils could locally modify the immune response.
Abstract FR:
L’immunoglobuline A (IgA) est principalement rencontrée au niveau des muqueuses où se localise essentiellement le polynucléaire éosinophile, impliqué dans la défense anti-parasitaire aussi bien que dans les maladies allergiques. Différentes études ont montré l’interaction entre l’IgA et cette cellule chez l’homme, mais également chez le rat et la souris. Cependant, les récepteurs impliqués ne sont pas clairement identifiés. La première partie de ce travail visait donc à identifier les structures exprimées par les éosinophiles de ces trois espèces parmi les six récepteurs aux IgA déjà décrits : CD89 (FcαRI), le récepteur pour le composant sécrétoire, le récepteur pour les immunoglobulines polymériques (pIgR), Fcα/µR, le récepteur de la transferrine et le récepteur de l’asialoglycoprotéine. Ainsi, les éosinophiles humains expriment le pIgR, le récepteur de l’asialoglycoprotéine et le récepteur de la transferrine, en plus du CD89 et du récepteur au composant sécrétoire déjà identifiés. Chez la souris, ils expriment le récepteur de la transferrine et chez le rat, le récepteur de l’asialoglycoprotéine. Plusieurs récepteurs sont donc susceptibles d’interagir avec l’IgA, prédominant selon la localisation cellulaire. Cette étude a également souligné la complémentarité de ces deux modèles animaux pour étudier la biologie de l’IgA. Dans une seconde partie, les effets d’une molécule anti-allergique, le suplatast tosilate, ont été étudiés sur l’activation des éosinophiles notamment dépendant de l’IgA. Les résultats ont montré que cette molécule inhibait partiellement le relargage de médiateurs cytotoxiques et modifiait la réponse immune en inhibant la libération de cytokines immunomodulatrices. La modulation pharmacologique de l’activation dépendant de l’IgA par le suplatast tosilate implique une action directe de cette molécule sur la cellule, limitant ainsi sa contribution aux dommages tissulaires observés dans les pathologies allergiques.