Utilisation de mollusques gastéropodes pulmonés terrestres (Helix aspersa) et aquatiques (Lymnaea stagnalis et Lymnaea palustris) comme indicateurs de pollution par les éléments métalliques et les xénobiotiques organiques
Institution:
BesançonDisciplines:
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Abstract FR:
Nous avons étudié l'accumulation de contaminants et leurs effets sublétaux sur des gastéropodes terrestres et aquatiques. La première partie est consacrée au développement de méthodes de biosurveillance en exposant des escargots (Helix aspersa) d'élevage à des métaux (Cr6+ et Cd2+) et pesticides (diméthoate) en conditions contrôlées. Après 4 semaines, la bioaccumulation des métaux et l'inhibition de croissance sont dose-dépendantes. Le Cd est plus toxique par l'aliment. Le diméthoate, peu accumulé, induit une inhibition dose-dépendante des AChE dès le premier jour. Il inhibe aussi les carboxylestérases, la fécondité et la croissance. Ces inhibitions sont plus fortes depuis le substrat. Un modèle démographique est utilisé pour montrer que la sensibilité d'un THV au contaminant et son élasticité déterminent sa contribution dans les variations de la population. Dans la deuxième partie, on montre que l'inhibition de la croissance de L. Stagnalis et L. Palustris exposés 4 semaines au Cd au laboratoire est dose-dépendante. La reproduction de L. Palustris est réduite. Ces essais sont utilisés pour évaluer la toxicité d'un effluent industriel (Cr, Zn, et Fe) sur la reproduction de L. Palustris. L'accumulation du Cr et du Zn est dose-dépendante. Les effets toxiques sur la fécondité ne sont pas corrélés avec les concentrations internes en métaux. Parallèlement, des limnées introduites dans le cours d'eau récepteur de l'effluent ont des concentrations internes qui reflètent la contamination du milieu. En conclusion, ces bioessais permettent de caractériser la toxicité des polluants par leurs effets sublétaux sur des gastéropodes. Chez H. Aspersa, la bioaccumulation des métaux et l'inhibition des AChE apparaissent comme des points finaux utilisables en biosurveillance. Les relations établies doivent être validées in situ. Les méthodes élaborées avec les limnées ouvrent des perspectives en évaluation des risques (bioessais) et en biosurveillance (bioindication active).