Déterminisme du sexe, diapause et évolution du caryotype chez les diprionidae (hyménoptères symphytes) : étude de de Diprion pini L., ravageur forestier à gradations éruptives
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Les diprionidae constituent une petite famille d'hyménoptères symphytes, inféodée aux conifères. Ces insectes défoliateurs font partie des principaux ravageurs des forets de l'hémisphère nord. En Europe, diprion pini s'attaque à pinus sylvestris, la principale essence de pin. La dynamique des populations de cette espèce est caractérisée par d'impressionnantes explosions démographiques ponctuant de longues périodes pendant lesquelles les populations se maintiennent à un très faible niveau d'effectif. Cette thèse a eu pour objectif d'étudier des facteurs propres à l'insecte susceptibles d'expliquer le déclenchement de ces gradations éruptives. Des croisements entre une souche de laboratoire et une population de Finlande, manifestant une propension à entrer en diapause très différente, ont montre qu'une part de la variabilité des réponses de l'insecte pouvait être d'origine génétique. Des croisements frère-sur ont permis quant a eux de mettre en évidence l'existence de mâles diploïdes chez cette espèce arrhenotoque. Ces derniers résultent d'un déterminisme du sexe à allèles multiples et complémentaires (csd) impliquant vraisemblablement un seul locus. La mise en évidence de males diploïdes a nécessité la mise au point d'une technique d'obtention du caryotype chez d. Pini. Avec 14 chromosomes acrocentriques, cette espèce a double le nombre de ses chromosomes par rapport au reste de la famille. Cette évolution du caryotype est due a un phénomène de fission centrique et non de polyploidisation. Alors que le polyploidisation aurait implique le doublement de tous les loci du génome, y compris le locus sexuel, la fission préserve l'haplo-diploidie. Ce résultat ne contredit donc pas la vraisemblance d'un csd monolocus établie au moyen des croisements consanguins, c'est-a-dire d'un déterminisme du sexe pouvant produire une quantité importante de males diploides. Par ailleurs, les expérimentations de cytogénétique réalisées semblent montrer l'existence d'interactions entre l'organisation du génome a un niveau moléculaire et l'évolution du caryotype au niveau chromosomique. L'ensemble des résultats obtenus suggèrent que l'évolution démographique des populations pourrait être liée a une modification de leur structure génotypique, via le déterminisme génétique du sexe et de la diapause.