Bioaugmentations de boues activées, cultivées en réacteur alimenté séquentiellement par un effluent charge en métaux, avec différentes souches bactériennes métallo-résistantes
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Ce document propose une analyse bibliographique sur la bioaugmentation des boues activées et présente les résultats d'expériences portant sur un cas particulier de bioaugmentation. L'objectif était d'évaluer l'effet de l'ajout de bactéries métallo-résistantes dans des boues intoxiquées par des métaux, sur la continuité de l'épuration des eaux usées. Le système expérimental a consisté en des cultures en batch sequence (cycle de 24h) d'échantillons de boues de stations d'épuration d'eaux usées urbaines mixtes ou rurales. Ce système conduit, après un cycle, a une baisse de la DCO de l'effluent synthétique de 94%. Suite à l'ajout de métaux dans l'effluent (Ni, Cd, Co, Zn et Cu à 3 mg/l - Ni à 3 mg/l - Ni à 60 mg/l), les réacteurs de boues ont présenté une augmentation de la DCO résiduelle (DCOR) et une baisse de la vitesse d'épuration de l'effluent. Nous avons tenté d'atténuer, voire d'éviter, ces perturbations en introduisant dans la boue, dès le début de l'apport métallique, des bactéries métallo-résistantes : soit la souche naturelle A. Eutrophus ch34 soit une souche génétiquement recombinée ae958(ptv1, r388) ou E. Coli s17/1(ptv1). Lors du premier essai avec ch34, la bioaugmentation a augmenté la vitesse d'épuration et a baissé la DCOR des réacteurs intoxiqués. Par contre, lors des 2 essais suivants avec ch34 et lors de l'essai réalisé avec ae958(ptv1, r388) aucune amélioration n'a été mise en évidence, malgré le maintien des souches. De même, l'ajout de s17/1(ptv1) n'a pas eu d'effet bénéfique. Dans ce dernier cas, le résultat peut s'expliquer par la disparition rapide de la souche au sein des boues et par l'absence de transconjugants de pTV1. L'ensemble des essais a montré de plus que les boues ont pu s'acclimater à la présence des métaux. Cette acclimatation, accompagnée d'une augmentation du nombre de bactéries indigènes métallo-résistantes, a permis la récupération partielle ou totale de la capacité épuratrice des réacteurs.