Étude des relations entre la microflore et l'activité fermentaire caecale chez le lapereau, pendant la période périsevrage
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Afin de suivre au niveau caecal, l'évolution de la microflore en liaison avec les produits de fermentation de cette flore, plusieurs protocoles, basés sur une méthode d'abattages séquentiels, ont été réalisés chez des lapereaux âgés de 15 à 49 jours. Nous avons fait varier l'âge au sevrage, les conditions d'alimentation, la flore caecale initiale et testé la résistance des animaux sevrés à l'inoculation d'une souche pathogène d'E. Coli. Les résultats montrent que le profil fermentaire dans le caecum évolue en fonction de l'âge, les modifications les plus importantes étant observées entre 15 et 29 jours d'âge. La flore colibacillaire diminue de façon notable entre la troisième et la quatrième semaine d'âge. Cette évolution est peu dépendante des régimes alimentaires. Quel que soit l'âge, environ 30% des lapins ont une flore colibacillaire non détectable. Il n'y a pas de liaison entre cette flore et le ph ou le nh3. Les flores anaérobies totale et amylolytique restent très élevées et varient peu en fonction des régimes alimentaires, tandis que la flore cellulotique, en présence d'aliment solide, augmente entre 15 et 49 jours. Les analyses factorielles discriminantes montrent l'existence de relations entre l'âge des animaux, la microflore et les paramètres fermentaires. L'alimentation joue un rôle sur la concentration en AGV. Avec une alimentation lactée stricte, les concentrations en AGV restent faibles et n'augmentent pas avec l'âge. Avec une alimentation riche en fibres fermentescibles, ce sont principalement les concentrations en acétate et butyrate qui augmentent. Le type d'aliment utilisé joue un rôle sur la résistance des animaux à une colibacillose, l'aliment riche en amidon constituant un facteur de risque. L'ensemencement précoce avec une flore cellulolytique a un effet inverse, selon le type d'aliment, sur la réponse des animaux à une colibacillose expérimentale. Cet ensemencement augmente la fréquence des lapins à flore colibacillaire non détectable. Au plan pratique, pour exercer un contrôle nutritionnel sur l'activité fermentaire et la microflore caecale du lapereau, afin d'accroitre sa résistance aux affections digestives, il conviendra d'agir très tôt, dès que l'animal commence à consommer de l'aliment solide