thesis

De la phytothérapie créole en Guadeloupe : à partir d'une étude prospective du terrain

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Jan. 1, 2010

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Institution:

Antilles-Guyane

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Selon l'O. M. S. , 80% de la population mondiale utilise des plantes pour sa santé. Afin de dresser un panorama de cet usage en Guadeloupe, nous avons mené une enquête par questionnaire auprès de 65 patients et de 55 médecins généralistes résidant dans cette île. Notre étude a mis en évidence une large utilisation de la phytothérapie. Pour les patients, 86% des consultants utilisent des plantes qu'ils considèrent comme « naturelles », donc sans danger, y compris en association avec l'allopathie. Raison pour laquelle les patients informent rarement les médecins de leur utilisation (40% dans notre étude 14% au Royaume-Uni, 18% à la Jamaïque, 24% à Trinidad). Quinze pour cent de nos patients ont signalé des effets indésirables, pour 1 plupart bénins: chiffre plus important que dans la littérature (à Trinidad, 6% de 265 patients ont constaté des effets secondaires, mais les plantes n'étaient pas les mêmes). Pour les médecins généralistes, 40% sont prescripteurs. Aucun praticien n'a rencontré d'effet indésirable induit par les plantes. On note que la phytothérapie est prescrite selon un mode particulier: un consentement oral du médecin, sans assentiment écrit. Les interactions allopathie-phytothérapie sont en augmentation rapide, mais restent rares, comparées aux interactions entre médicaments conventionnel : à la Jamaïque 1,7% et à Trinidad 1,1% des patients. La littérature ne mentionne aucune des plantes de notre travail, dans les interactions avec l'allopathie. Au vu de ces résultats, la prescription de phytothérapie semble importante en Guadeloupe. Une information contrôlée et scientifique sur son usage serait bénéfique pour les patients et les praticiens.