Domestication du shiitake, Lentinula edodes (Pegler) : étude de la diversité des souches : propositions pour une amélioration génétique
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Cette étude réalisée sur le shiitake, champignon cultive d'origine asiatique, s'inscrit dans le cadre d'un programme d'amélioration de ce champignon. Dans un premier temps, nous avons évalué la variabilité existant au sein de la collection de souches à travers des critères physiologiques (croissance mycélienne en relation avec la résistance au trichoderma), culturaux (précocités et rendements) et génétiques (gènes d'incompatibilité et marqueurs isoenzymatiques). Sur le plan physiologique et cultural, les souches de la collection présentent de la variabilité pour des caractères tels que la vigueur mycélienne et la sensibilité au trichoderma, mais se pose un problème d'adaptation des souches au substrat pasteurisé à base de pailles puisque de nombreuses souches se révèlent incapables d'y fructifier. Cette inadéquation souches/substrat entraîne une limitation de la base génétique utilisable, comme cela a été montré à partir de l'analyse de la variabilité au niveau des allèles d'incompatibilité des souches cultivées. Des souches provenant de différentes origines sont liées génétiquement et dérivent probablement d'un groupe restreint de génotypes différents. Un point original de cette étude est la mise en évidence d'un système d'incompatibilité sexuelle particulier. Plusieurs souches de shiitake présentent un système anormal ou des allèles non parentaux, principalement pour le facteur b, sont apparus dans les descendances homocaryotiques. Des recombinaisons entre les sous unités constitutives du gène d'incompatibilité peuvent en être à l'origine mais d'autres mécanismes semblent également intervenir. La réalisation d'hybridations entre souches commerciales répondant aux critères de sélection désirés, a permis d'accéder à des informations génétiques sur l'hérédité de certains caractères quantitatifs d'intérêt agronomique. Nous avons développé un modèle d'analyse de l'hérédité de la croissance mycélienne et de la fructification in vitro. On dispose ainsi d'éléments plus objectifs permettant d'orienter le choix des souches parentales pour les croisements, la transmission des deux caractères étudiés faisant intervenir de façon prépondérante des phénomènes d'additivité entre les génomes. Les hybrides de première génération ont été mis en culture selon le procédé standard INRA sur substrat pasteurise. Ces tests culturaux ont montre que 3 à 4 souches hybrides pressentaient des caractères améliorés pour la productivité, la précocité et une tolérance relative au trichoderma. L’évaluation des hybrides a été accentuée notamment par la mise en oeuvre de tests à une échelle de type semi-industrielle chez les producteurs bretons.