thesis

Survie et dissémination du nématode Radopholus similis (Cobb) Thorne dans les sols bruns-rouilles à halloysites (nitisols) : Effets de l'état hydrique et des flux hydriques

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Antilles-Guyane

Disciplines:

Abstract EN:

The burrowing nematode Radopholus similis is a major pest of bananas and plantains all over the world. . Recent development of new cropping systems reduced its impact; but additional knowledge is required to understand its persistence in soil and to prevent its dispersal. The capacity of survival of R. Similis in soils was evaluated. We recovered after six months from 1. 7 to 9. 3 % of the initial population in the nitisol and from 9. 5 to 11. 9 % in the andosol. Considering the adults, the decreasing curves of R. Similis populations could generally be adjusted either with an exponential model or with a Teissier’s model. We studied the dispersion of R. Similis by water flows; on soil surface with rainfall simulators and along soil depth with soil cylinders. These studies were completed by a field trial. The passive dissemination seems very weak inside the soil and affects only a marginal fraction of the populations. It seems that R. Similis resorts to a behaviour of fleeing from leaching to resist water flows. On soil surface, this phenomenon is restricted to “disaster” events at the scale of the nematode: destruction of its environment by tropical showers with heavy runoff. Actually, R. Similis leaching by runoff water is sufficient to contaminate a banana plot in less than two years. All these studies showed that the behaviour of R. Similis is an essential knowledge to understand its survival and dispersal. Its biology allows good adaptation to the long-lasting cultures with vegetative reproduction, such as banana plants.

Abstract FR:

Le nématode phytoparasite Radopholus similis est un ravageur majeur des bananiers et plantains dans le monde. La mise au point de nouvelles méthodes culturales a permis de réduire son impact ; mais des connaissances supplémentaires sont requises pour comprendre sa persistance et prévenir sa dispersion. L’aptitude à la survie de R. Similis dans le sol a été évaluée. Il restait au bout de six mois de 1,7 à 9,3 % de la population apportée dans le nitisol et de 9,5 à 11,9 % dans l’andosol. Pour les adultes, les courbes de décroissances de population de R. Similis pouvaient généralement être ajustées à l’aide des modèles de décroissance exponentielle ou de Teissier. Nous avons étudié la dissémination de R. Similis par les flux d’eau ; en surface à l’aide de simulateur de pluie, en profondeur à l’aide de cylindres de sol. Ces études ont été complétées par un dispositif au champ. La dissémination passive a été très faible dans le sol et n’a concerné qu’une fraction marginale des populations. Il semble que R. Similis ait adopté des comportements de fuite ou de refuge pour résister à l’entraînement par les eaux. En surface, la dissémination par les eaux s’apparente à un phénomène restreint aux évènements “catastrophe” à l’échelle du nématode : destruction de son milieu de vie par les intempéries accompagnées d’épisodes de ruissellement important. Elle est suffisante pour entraîner la recontamination d’une parcelle en moins de deux ans. L’ensemble de ces travaux a montré que le comportement de R. Similis est un facteur essentiel pour comprendre sa survie et sa dispersion. Sa biologie lui permet de bien s’adapter aux cultures pérennes à multiplication végétative, comme le bananier.