thesis

Etude de la différenciation de quelques populations géographiquement séparées de l'espèce Helix aspersa Müller (mollusque gastéropode pulmoné) : aspects morphologiques, écophysiologiques et biochimiques

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Rennes 1

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L'étude de la variabilité géographique de la reproduction d'Helix aspersa apporte les résultats suivants : au sein d'une même population, la variation des paramètres décrivant l'activité reproductrice est essentiellement induite par l'environnement. On observe ainsi en milieu naturel des ajustements annuels de cette activité. La fécondité instantanée, étroitement corrélée à la taille des individus, semble en revanche peu dépendante des conditions extérieures subies par les animaux ; à l'échelle d'une région, la Bretagne, la variabilité inter-population de la reproduction illustre la plasticité des caractères liés à l'activité reproductrice (ajustements locaux) et au contraire, la stabilité du nombre d'oeufs par ponte ; les profils démographiques des populations localisées dans des régions représentatives de l'hétérogénéité écologique de l'aire de répartition de l'espèce sont parfois très différents. Certaines combinaisons de traits observées dans les populations naturelles se maintiennent dans les populations expérimentales de deuxième génération. On distingue ainsi deux stratégies adoptées par Helix aspersa ; l'une, basée sur la flexibilité des processus de croissance et de reproduction, caractérise l'Helix aspersa des milieux perturbés tandis que l'autre, qui constitue une adaptation à un milieu stable mais plutôt défavorable, contribue à définir l'Helix aspersa maxima (gros-gris d'Algérie). L'étude du polychromatisme de la coquille et du polymorphisme enzymatique précise l'importance de la variabilité génétique de l'espèce et le degré de divergence des populations considérées. Ainsi, le territoire algérien abrite des races morphologiquement et biochimiquement très différenciées ; les colonies localisées en France sont quant à elles hautement polymorphes mais la diversité entre populations, en particulier celle du polychromatisme, est relativement faible. On s'interroge finalement sur les rôles respectifs de la sélection naturelle et des fluctuations fortuites lors des transformations évolutives ayant produit ces races ainsi que sur leur maintien dans les zones de contact.