Etude histologique et morphofonctionnelle de la rétine de lamproie lampetra fluviatilis : approches ultrastructurales et immunohistochimiques
Institution:
Paris 7Disciplines:
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Abstract FR:
La lamproie contemporaine est un agnathe actuellement considéré comme proche de l'ancêtre des vertébrés. Dans cette hypothèse, une étude anatomo-fonctionnelle doit être nécessairement préliminaire a toute théorie évolutive. C'est dans ce but que nous avons réalisé une étude descriptive de la rétine de lamproie, lampetra fluviatilis. Afin d'y apporter une dimension fonctionnelle, nous avons complète ce travail par une approche immunohistochimique et/ou biochimique de médiateurs tels la dopamine (da), la sérotonine (5ht), le glutamate et l'acide gamma aminobutyrique (gaba). Nos résultats montrent des caractères communs aux vertébrés poïkilothermes: caractère mixte des photorécepteurs, contacts bipolaires/amacrines élevés et arbre dendritique des ganglionnaires peu fourni. Ils confirment également la particularité probablement unique dans la rétine des vertébrés qu'est la localisation de 80% des ganglionnaires dans la couche des amacrines. Les neurotransmetteurs sont identifiés dans différentes catégories neuronales. Le glutamate est détecte principalement dans les neurones de la chaine visuelle. La da est, comme chez tous les vertébrés, le seul neurotransmetteur catecholaminergique de la rétine. Elle est mise en évidence dans les amacrines et dans les interplexiformes témoignant de la présence de ce type particulier de neurones chez la lamproie. La 5ht n'est localisee que dans les amacrines. Le gaba est retrouve dans les horizontales et amacrines ainsi que dans les fibres centrifuges émanant du noyau m5 de schober et de l'aire réticulée mésencéphalique. La présence de terminaisons des bipolaires et de plexus dopaminergique et sérotoninergique dans les parties vitréenne et sclérale de la couche plexiforme interne suggèrent qu'en dépit de la disposition particulière des ganglionnaires, la dualité fonctionnelle on-off est respectée. En conclusion, la rétine de lamproie serait à un stade transitionnel entre la rétine des myxines, plus primitive encore, et celle des gnathostomes mais dans cette hypothèse, la localisation des ganglionnaires serait un caractère acquis