thesis

Un outil génétique chez Erwinia amylovora, l'agent pathogène du feu bactérien des Pomoideae : le bactériophage Mu, isolement de mutants affectés dans le pouvoir pathogène

Defense date:

Jan. 1, 1986

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Institution:

Paris 11

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

In an attempt to identify the genes involved in the pathogenicity of Erwinia amylovora, the causal agent of fire blight disease, the investigation of a mutagenesis system by insertion bas been undertaken for the strain 1430. It has been exhibited that in this strain the temperate phage Mu, could either multiply or give lysogenic clones. It has been also check that the genome derived from MudlBx ::Tn9 ( lac, Apr , Cmr) called MudX integrated at random in the host bacteria chromosome and was enough stable to permit the identification of the mutated genes. Among 1400 lysogenic clones for MudX, inoculated to apple root callus, 12 avirulents have been isolated, 2 of them are notable to induce hypersensibility reaction when infiltrated in tobacco leaves. Hybridization DNA/DNA according to Southern proved that at least five of those mutants present only one insertion of MudX prophage. A preliminary study of characterization of those mutants has been undertaken, but the pathogenicity loss has not been for the moment associated with a phenotypic character. Moreover we showed that all the examined strains of E. Amylovora harbor a cryptic plasmid; named pEA. The approximate size of this plasmid is about 30 kb. All the MudX induced mutations were chromosomic; consequently it was not possible to answer to the question: does the pEA carry determinants of the pathogenicity? We have also shown that when introduced in 1430 the plasmid RP4::mini-Mu (pULB113) was stable and could: - complement auxotrophic mutations in E. Coli by plasmids R' derivatives. - mobilize E. Amylovora chromosome. At the end of this work it appears that on one hand this phage Mu derivative can be used as a genetic tool in 1430 and on the other hand the identification of the genes involved in the pathogenicity is now possible.

Abstract FR:

Dans le but d'identifier Les gènes impliqués dans le pouvoir pathogène chez Erwinia amylovora, bactérie responsable du feu bactérien des Pomoideae, nous avons recherché un système de mutagénèse par insertion pour la souche 1430. Après avoir démontré que, chez cette souche, le phage tempéré Mu pouvait soit se multiplier soit engendrer des clones lysogènes, nous avons vérifié que le génome du dérivé Mud1 Bx::Tn9 (lac, Apr, Cmr) appelé MudX, s'intégrait de manière aléatoire dans le chromosome de la bactérie hôte et de manière suffisamment stable pour permettre l'identification des gènes mutés. Parmi 1400 clones lysogènes pour le MudX, inoculés sur cal de racine de pommier, 12 mutants présentant soit une perte du pouvoir pathogène, soit une altération de celui-ci ont été isolés. Deux d'entre eux sont incapables d'induire une réaction d'hypersensibilité lorsqu'ils sont infiltrés dans le parenchyme foliaire de plant de tabac. Des hybridations ADN/ADN selon la technique de Southern ont permis de montrer qu’au moins 5 de ces mutants ne présentent qu'une seule insertion du prophage MudX. Une étude préliminaire de caractérisation de ces mutants a été entreprise, cependant, aucune caractéristique phénotypique n'a pu être associée à la perte du pouvoir pathogène. Par ailleurs, nous avons mis en évidence, chez toutes les souches d'E. Amylovora examinées, la présence d'un plasmide cryptique d'environ 30 Kb, que nous avons appelés pEA. Toutes les mutations induites par le MudX que nous avons isolées étant chromosomiques il n'est pas possible de répondre à la question : "le pEA porte-t-il des déterminants du pouvoir pathogène?", sujet abordé au début de cette étude. D'autre part, nous avons montré que le plasmide RP4::mini-Mu (pULB113) introduit chez 1430 s'y maintient de manière stable et permet de complémenter des mutations auxotrophes chez Escherichia coti par formation de plasmides R', et permet de mobiliser le chromosome d'E. Amylovora. Il apparait donc à l’issue de ce travail que d'une part les dérivés du phage Mu peuvent être utilisés comme outil génétique chez 1430, et que d'autre part l'identification des gènes impliqués dans le pouvoir pathogène est maintenant envisageable.