thesis

Écologie de Aedes (Stegomyia) polynesiensis, Marks, 1951 et transmission de la filariose de Bancroft en Polynésie

Defense date:

Jan. 1, 1988

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Institution:

Paris 11

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The thesis studies in natural conditions, the biological equilibriums ruling between a parasitic worm Wuchereria bancrofti (Cobbold) to man, through the agency of the mosquito vector Aedes (Stegomyia) polynesiensis, Marks, 1951. The scientific benefit and the fertility of the study occure since the author have been working twelve years long in one of the most geographically isolated and parelled region of the word the French Polynesia. This over-sea territory lies on 2 300 km long and 1000 km wide area, comparable to Europes' surface (the islands are numerous: 178), and its ecological tropical conditions varie within morphological (high islands, atolls), climatic, floristic, faunistic and human aspects through the different archipelagoes: Society, Australs, Marquesas, Tuamotu and Gambier's. Furthermore, hazards in mass prophylactic campaigns against this filariasis, which have been conducted from 1953 until today with diethylcarbamazin, have cut up the territory in a mosaic of different epidemiological status. The author lines out the biology and population dynamics of eggs, larvae, pupae, adults and natural predators of the mosquito vector, equilibriums in the breeding sites and undertakes ecological studies of larvae of the parasitic worm in insect and man. Various aspects of disease's transmission are described in regards to sociological aspects of polynesian populations habits in French Polynesia. The author studies also the historical and evolutionary status of the illness from 1947 to 1986 by comparing archives data to his own results, at the scale of the East Pacific region from Fiji to Hawaï, Pitcairn and Eastern Island. The author concludes that eradication of Bancroft's filariasis will be reached if integrated mosquito control is added to chimioprophylactic methods in man. The aim of filariasis' eradication is to reach infra-epidemic threshold of transmission, herein calculated by the author, in order to suppress the illness through the disappearing of parasitic worm from these islands.

Abstract FR:

Le présent travail étudie, dans les conditions naturelles, l'écologie de l'équilibre biologique qui unit un ver parasite Wuchereria bancrofti (Cobbold) de la variété pacifica à l'homme par l'intermédiaire du moustique vecteur Aedes (Stegomyia) polynesiensis, Marks, 1951. L'intérêt et la richesse de cette étude réside dans le fait que l’auteur a travaillé pendant douze ans dans une région du monde géographiquement isolée et très morcellée: la Polynésie française. Ce territoire s’étend sur une surface comparable à celle de l'Europe et il est constitué d'environ 178 îles. Selon que l'on travaille dans les archipels de la Société, des Marquises, des Australes, des Tuamotu ou des Gambiers, on rencontre, dans chacun, des situations spécifiques tant au point de vue de la morphologie (îles hautes, atolis) que du climat, de la flore, de la faune et du peuplement humain. De plus les aléas de 35 années de prophylaxie de masse à l'aide d'un médicament, la diéthylcarbamazine, entreprise par la santé publique pour éradiquer la maladie, a morcelé le territoire en une mosaïque de situations épidémiologiques différentes. L'auteur expose les résultats de travaux comparatifs sur la biologie et la dynamique des populations en étudiant la ponte, les larves, les nymphes et l'adulte du moustique, l'action de divers prédateurs naturels ries larves, l'écologie des populations des larves du ver parasite chez le moustique et chez l'homme. Enfin, l'auteur étudie les différentes formes de la transmission et l'évolution de la bancroftose à W. Bancrofti var. Pacifica en comparant 37 années de résultats des archives à ses recherches, pour l'ensemble de l'océanie. L'auteur conclut que l'éradication de la maladie est possible à condition d’allier le contrôle des populations du moustique vecteur à la prophylaxie de masse chez l'homme, de façon à réduire durablement la transmission à un seuil infra-épidémique qu'il a contribué à quantifier.