Néoformation de fleurs sur couches cellulaires minces épidermiques chez Petunia hybrida et chez l'hybride somatique partiel entre Pétunia hybrida et Nicotiana plumbaginifolia : études préliminaires de l'androgénèse à partir des fleurs obtenues in vitro chez le Pétunia
Institution:
Paris 11Disciplines:
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Cette thèse avait pour objectif de mettre au point la culture de couche cellulaire mince épidermique afin d’induire la floraison in vitro chez le Petunia. Ceci a permis d'une part, de comparer les capacités embryogènes des anthères in situ et in vitro et d'autre part d'identifier la nature de l’hybride somatique partiel entre Petunia hybrida et Nicotiana plumbaginifolia. Nous avons défini les conditions expérimentales optimales de la floraison in vitro (âge de la plante-mère, taille et origine de milieu de culture et conditions thermiques). Les boutons floraux apparaissent sur les pousses florales et non pas directement sur l'explant, comme dans le cas de Nicotiana tabacum. Leur fréquence d'apparition est faible; selon le génotype elle varie entre 2,7 et 12,5%. Leur néoformation est contrôlée par le génotype. Nous avons mis en évidence un gradient de floraison situé entre la partie végétative et les deux premiers entre-noeuds de la partie reproductive d'une ramification florale. Par contre, les explants prélevés sur le 3ème entre-noeud forment des fleurs plus tardivement et prélevés sur le 4ème, ils ne forment que des pousses feuillées. Un 2ème cycle de régénération par voie de couche cellulaire mince épidermique induit la floraison de ces pousses feuillées. Un microbouturage réalisé par la suite permet d'obtenir plus de plantes à floraison précoce. Nous avons émis l'hypothèse selon laquelle l'expression florale sur un explant semble être sous l'influence de l'âge génétique de la plante-mère au moment de la différenciation des tissus prélevés. Nos résultats montrent que le C31pl1 est un hybride intergénérique somatique partiel. L'instabilité de son génome se manifeste par la modification de la couleur des fleurs en cours de culture à un type parentale. L'expression d'une forme normale de corolle n'est possible qu'à ce stade. Chez les plantes NpPh, à l'issue de l'androgenèse nous avons obtenu deux plantes avec des fleurs épanouies, roses ou vert-jaune. Ces caractères n'ont pas été identifiés chez leurs plantes-mères. Nous pouvons donc penser que parmi les plantes NpPh certaines sont issues de l'allofusion bien qu'elles ne montrent aucun caractère de fusion. Les résultats que nous avons obtenus montrent que l'androgenèse in vitro permet l’obtention d'un nombre plus important d’anthères embryogènes et de plantes régénérées. Cependant leur niveau de ploïdie reste à déterminer. Il faut remarquer que l'existence de marqueurs génétiques chez le Petunia rend la maîtrise de la technique de la couche cellulaire mince épidermique particulièrement intéressante dans le domaine de la manipulation génétique.