Détection moléculaire des formes complètes et tronquées en région 5’non codante des Entérovirus et conséquences sur la réponse inflammatoire chez des patients souffrant de myocardite ou de cardiomyopathie dilatée
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Abstract EN:
Major enterovirus (EV) populations characterized by 5’ terminal genomic RNA deletions (TD) ranging up to 50 nucleotides were previously identified in cardiac tissues from acute myocarditis and chronic dilated cardiomyopathy (DCM) patients. Dynamics of emergence and impact of various EV-TD populations onto the inflammatory response remains unknown. Using a PCR-MS approach EV-RNAs were detected alone (32%) or with PVB19 genomes in 48 % of patients with an idiopathic DCM. Among these patients, EV- RNA was associated with a positive endomyocardial CD3, CD68 ou HLA-DR immunostaining. In these EV-DCM cases, a quantitative "RACE-PCR" system showed that 37 to 50 nt EV-TD forms were the major persistant viral populations (80%) in association with 15 to 36 nt EV-TD (19%) and full-length (FL) (1%) forms. In samples from myocarditis cases, levels of 37 to 50 nt EVB-TD forms (84%) appeared to be statistically higher than other EV-TD (8%) and FL forms (8%) (P<10-3). Among severe myocarditis cases subgroup, levels of 15 to 36 nt EV-TD forms were significantly higher (P=0.02)) and associated with higher IFN-β mRNA levels (P=0.02)) than in non-severe myocarditis patients. HCM transfection of synthetic 8 to 36 nt EV-TD forms induced higher IFN-β mRNA (P<10-3) and cytokine levels (P=0.02) comparatively to those obtained after transfection by others deleted EV RNA forms. EV-RNA TD populations appeared to be major in acute myocarditis and DCM cases. Moreover, the proportions of minor 15 to 36nt EV-TD forms could modulate the innate immune sensing mechanisms in cardiomyocytes and therefore the clinical severity of cardiac infection
Abstract FR:
Des ARN génomiques d’Enterovirus (EV) tronqués en région 5’ Non-Codante ont été détectés dans les tissus cardiaques de cas de myocardite aigue et de cardiomyopathie dilatée (CMD). La cinétique d’apparition de ces formes virales cardiaques et leurs conséquences sur la réponse inflammatoire sont inconnues. Une technique de PCR-MS a permis de détecter des ARN d’EV seuls (32%) ou associés à l’ADN du PVB19 (48%) chez des patients souffrant de CMD idiopathique. Chez ces patients, la présence exclusive d’ARN EV était associée avec un immunomarquage endomyocardique positif pour CD3, CD68 ou HLA-DR. Dans ces cas de CMD, une stratégie de « RACE-PCR » a montré que les populations EV tronquées de 37 à 50 nucleotides (nt) représentaient les formes persistantes majoritaires (80%) associées à des formes tronquées intermédiaires (19%) et complètes (1%). Dans des cas de myocardite à EVs, les proportions des ARN tronqués de 37 à 50 nt (84%) étaient supérieures à celles des formes intermédiaires et complètes (P<10-3). Dans le sous groupe des patients avec une myocardite sévère, les proportions des populations tronquées de 8 à 36 nt étaient supérieures (P=0.02) et associées à des niveaux plus élevés d’ARNm d’IFN-β (P=0.02). La transfection de cardiomyocytes par des ARN viraux synthétiques tronquées de 8 à 36 nt dans des proportions identiques à celles des cas sévères, induit des niveaux supérieurs d’ARNm (P<10-3) et protéiques d’IFN-β (P=0.02). Les populations EV tronquées en région 5‘NC sont majoritaires dès la phase de myocardite aigue et les proportions des formes minoritaires tronquées de 15 à 36 nt pourraient moduler l’activation de la voie des IFN-β et la sévérité de la pathologie.