thesis

Les xénoanticorps humains anti-porc : relation avec les alloanticorps du groupe sanguin ABO et prévention du rejet xénogénique hyperaigu par les immunoglobulines intraveineuses

Defense date:

Jan. 1, 1998

Edit

Institution:

Paris 5

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

La première barrière immunologique à la xénotransplantation d'un organe de porc chez l'homme est le rejet hyperaigu. Ce rejet est initié par la fixation des xénoanticorps humains naturels anti-porc sur les cellules endothéliales du greffon et par une activation du complément. Ces xénoanticorps reconnaissent essentiellement l'antigène porcin Gala1-3Gal, absent chez l'homme mais présentant une forte analogie avec l'antigène de groupe sanguin B. Dans une première partie du travail consacrée à la relation entre les xénoanticorps et les alloanticorps du groupe sanguin ABO, nous avons montré que tous les individus possédaient des xénoanticorps mais ceux de groupe AB moins que les autres, et que les anticorps anti-B se fixaient sur les cellules porcines. Cette réaction croisée des anticorps anti-B est nette in vitro, elle devrait cependant être faible in vivo, car les anti-B se fixent faiblement sur le foie de porc isolé et perfusé par du sang humain. Les xénoanticorps anti-porc sont d'isotypes IgM et IgG, mais seules les IgM sont responsables du rejet hyperaigu. Nous avons émis l'hypothèse que l'injection de hautes doses d'IgG anti-porc chez le receveur permettrait de masquer les xénoantigènes aux IgM ce qui inhiberait le rejet hyperaigu. La deuxième partie du travail est consacrée à l'utilisation des IgG humaines à usage intraveineux (IVIG) pour inhiber le rejet xénogénique hyperaigu. Nous avons montré, à l'aide de modèles in vitro et d'un modèle ex vivo de foie de porc isolé-perfusé par du sang humain, que les IVIG avaient un effet inhibiteur du rejet hyperaigu dans la combinaison porc-homme. A l'aide d'un modèle de greffe de cœur de cobaye chez le rat, nous avons observé que les IVIG étaient également inhibitrices du rejet dans cette combinaison, et que les Fab purifiés étaient deux fois plus actifs que les IgG entières et sept fois plus actifs que les Fc. Ce dernier résultat situe la fraction active de l'IgG au niveau du Fab. Si la xénogreffe devient une réalité clinique, le taux de xénoanticorps circulants sera sans doute un paramètre à surveiller et adapter en fonction du nombre de xénoantigènes qui seront exprimés chez les porcs transgéniques. Les produits sanguins à transfuser devront préférentiellement contenir peu de xénoanticorps (groupe AB) ou en être dépourvus. Plusieurs moyens thérapeutiques devront être associés pour inhiber dans un premier temps le rejet hyperaigu. Les IVIG font actuellement partie des moyens disponibles à l'étude pour la prévention de ce rejet.