Etude du profil protéine de la membrane plasmique de l'ovocyte humain et des protéines impliquées dans la fusion gamétique
Institution:
Paris 5Disciplines:
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Contexte du travail : La fécondation chez les mammifères au niveau de la membrane plasmique des gamètes comporte deux étapes : l'adhésion, puis la fusion. La membrane plasmique de l'ovocyte comporte donc des sites de liaison et des molécules impliquées dans la fusion. Cependant, le mécanisme de la fusion gamètique, de même que le profil protéique de la membrane plasmique de l'ovocyte humain ne sont pas connus. L'intégrine a6ß1 a été proposée comme récepteur de liaison de la membrane ovocytaire pour le spermatozoi͏̈de chez la souris. Mais très peu de données ont été rapportées concernant le rôle de l'intégrine ß1 dans la fusion gamétique chez l'homme. But du travail : Mettre en évidence le profil protéique de la membrane plasmique de l'ovocyte humain ; étudier l'implication d'une de ces protéines, l'intégrine ß1, dans le mécanisme moléculaire de la fusion gamétique ; obtenir des anticorps polyclonaux de souris dirigés contre la membrane plasmique de l'ovocyte humain. Stratégie : 1) Nous avons d'abord caractérisé biochimiquement le profil protéique de l'ovocyte humain par SDS-PAGE et Western-blot. Puis nous avons étudié morphologiquement en microscopie confocale, l'expression de l'intégrine ß1 pendant la maturation préovulatoire de l'ovocyte humain et la localisation des spermatozoi͏̈des fusionnés par rapport à celle de l'intégrine ß1 sur la membrane plasmique de l'ovocyte. 2) Ensuite nous avons analysé l'implication de l'intégrine ß1 dans la fusion gamétique chez l'homme à l'aide d'un test fonctionnel de fusion. 3) Enfin, nous avons mis au point la production d'anticorps polyclonaux de souris dirigés contre la membrane plasmique à partir d'une dizaine d'ovocytes humains. Résultats : 1) Nous avons mis en évidence pendant la maturation de l'ovocyte humain une nette dégradation des protéines totales de la membrane plasmique, accompagnée d'une sur-expression relative d'un polypeptide de 71 kD. Il existe un polymorphisme du profil protéique de la membrane plasmique même entre des ovocytes provenant de la même cohorte. 2) Par immunofluorescence indirecte et double marquage, nous avons constaté que l'expression de l'intégrine ß1 au niveau de la membrane plasmique varie pendant la maturation méiotique ovocytaire. Au moment de la fécondation, les spermatozoi͏̈des fusionnent de préférence avec la partie de la membrane plasmique riche en intégrine ß1. Les agents bloquants la fonction de l'intégrine ß1 comme l'anticorps monoclonal DE9 (40%), le peptide RGD (50%) ou leur association (72%), ainsi qu'un sérum immun (90%) de souris dirigé contre la membrane plasmique de l'ovocyte humain, n'inhibent qu'incomplètement la fusion. Conclusion : Ces résultats suggèrent que l'intégrine ß1 participe à la fusion gamétique chez l'homme, mais qu'un ou des co-facteurs supplémentaires interviennent aussi, comme c'est le cas dans la fusion virale avec cellules cibles. La génération d'anticorps monoclonaux contre la membrane plasmique de l'ovocyte humain et leur étude avec notre test fonctionnel devrait permettre de caractériser ce(s) co-facteurs(s).