Bases moléculaires de la reconnaissance autoimmune de la Glutamic acid decarboxylase (GAD65) dans le diabète insulino-dépendant
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Paris 5Disciplines:
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De nombreux autoantigènes, dont la glutamic acid decarboxylase (GAD65) ont été identifiés comme cibles du processus autoimmun dans le diabète insulino-dépendant (DID). Afin de mieux comprendre l'implication de la GAD65 dans cette pathologie, nous avons cherché à identifier précisément les différents déterminants antigéniques de cette protéine. 93 peptides chevauchants d'une longueur de 12 résidus représentant dans leur ensemble la séquence de la GAD65 (585 aa) ont été produits. Par des tests ELISA, nous avons ainsi évalué la reconnaissance d'épitopes continus par des sérums provenant de patients diabétiques présentant des autoanticorps anti-GAD65. Nous avons montré que 3 des 10 sérums testés lient différents peptides localisés dans la région centrale et N-terminale de la GAD65. Ces résultats mettent également en évidence une corrélation entre l'avidité des sérums vis à vis de la GAD 65 et leur capacité à lier des épitopes continus. Par ailleurs, les autoanticorps anti-GAD65 liant en majorité des épitopes discontinus, nous avons tenté, par criblage de banques aléatoires de peptides, d'identifier des motifs peptidiques pouvant mimer ces épitopes (mimotopes). Une banque de peptides de 15 aa exprimés à la surface de phages et d'une diversité de 1,5. 10 nous a permis d'identifier 3 motifs peptidiques liés par un anticorps monoclonal humain anti-GAD65, compétiteur de la liaison de sérums de patients diabétiques vis à vis de la protéine GAD65. Ces trois mimotopes sont caractérisés par la présence de deux cystéines, témoignant d'une contrainte conformationnelle particulière. Parallèlement à la recherche des épitopes B, les épitopes T de la GAD65 associés au DID ont été recherchés par des tests de prolifération de lymphocytes périphériques en présence de peptides de GAD65. Notre étude a inclus 21 sujets diabétiques et 23 sujets contrôles, appariés en fonction de l'âge et du type HLA. On note une plus forte fréquence de réponse aux peptides de la région C-terminale 379-585 de la GAD65 chez les patients diabétiques récents (57% contre 17% des sujets contrôles, p = 0,04). Ainsi, nous avons développé les bases d'une étude systématique des épitopes T et B de la GAD65 associés au DID, qui doit maintenant être élargie à une population de patients diabétiques et/ou prédiabétiques plus importante pour en évaluer l'intérêt bioclinique.