thesis

Etude du rôle du bilan énergétique et de la composition de l'alimentation sur la régulation de la fonction ovarienne chez la femme allaitante au Bangladesh

Defense date:

Jan. 1, 1999

Edit

Institution:

Paris 5

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

Auprès de 150 de femmes allaitantes souffrant de malnutrition chronique, nous avons étudié l'effet des modifications des paramètres énergétiques (apports, dépense, bilan) et nutritionnels sur la durée de l'aménorrhée du post-partum. Les sujets vivaient dans trois plantations de thé au Bangladesh et ont participé à un suivi de 17 mois post-partum. La composition corporelle a été mesurée par les plis cutanés à 3,5 , 5,5 , 7,5, 10, 13 et 15 mois. Les paramètres énergétiques ont été déterminés auprès de 47 sujets issus de l'échantillon total à 3,5 , 10 et 13 mois. La dépense énergétique a été mesurée par la méthode factorielle, par l'enregistrement de la fréquence cardiaque et par l'eau doublement marquée, les apports alimentaires ont été quantifiés par une enquête alimentaire par pesée. L'échantillon a été divisé en deux groupes (64 cueilleuses de thé et 86 femmes au foyer) différant essentiellement par leur niveau de dépense énergétique. Le statut nutritionnel des sujets, déjà très péjoratif après l'accouchement (BMI moyen = 17,8 ± 1, kg/m2 à 3,5 mois) s'aggrave au cours de l'allaitement (perte moyenne de 1,8 kg pour le poids et de 2,3% pour la masse grasse entre 3,5 et 15 mois). Au cours des 17 mois de suivi, 66 femmes ont une première menstruation post-partum. Les cueilleuses de thé qui ont une dépense énergétique plus élevée que celle des femmes au foyer pour des apports alimentaires similaires, et qui ont une durée d'allaitement diurne raccourcie ont une première menstruation plus tardive (P < 0,01). L'amélioration des paramètres nutritionnels permet de prédire le retour des menstruations (P < 0,001), et les femmes qui ont une menstruation post-partum ont une amélioration des apports alimentaires (P < 0,01) et du bilan énergétique (P = 0,07). En conclusion, l'amélioration du statut nutritionnel, des apports alimentaires et du bilan énergétique serait des facteurs favorables à une réactivation de la fonction ovarienne chez des femmes allaitantes souffrant de malnutrition chronique.