Xénotransplantation : vers une assistance hépatique par foie de porc
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Paris 5Disciplines:
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Au plan strictement médical, le développement de la transplantation n'est limité que par la disponibilité d'organes humains cadavériques. Nous avons souhaité étudier la possibilité d'utiliser des organes d'origine animale en vue d'une transplantation chez l'homme (xénotransplantation). La xénotransplantation s'accompagne d'un rejet, qui peut être suraigu, de l'organe transplanté. Chez le rongeur nous avons, par des techniques de biologie moléculaire, étudié certains des mécanismes à l'origine de la production de xénoanticorps par le receveur. Nous avons montré que ces xénoanticorps, dont la déposition sur l'endothélium de l'organe transplanté abouti au rejet suraigu, étaient formés suite au réarrangement de gènes dans une forme " nai͏̈ve " non mutée. Ces résultats permettaient de confirmer le caractère " préformé " des xénoanticorps et laissaient supposer leur production préférentielle par un sous-type de lymphocytes B (B1a). Nous avons ensuite conduit une analyse exhaustive de la littérature en xénotransplantation laissant apparaître le porc comme l'animal susceptible de fournir des organes pour l'homme. Nous avons poursuivi, cherchant s'il existait des pathogènes porcins dont la transmission à l'homme pourrait être délétère. Forts de ces résultats et du fait des besoins pour un système d'assistance des insuffisances hépatiques aigue͏̈s, nous avons développé un modèle d'assistance extra-corporelle par foie de porc isolé, perfusé par du sang de porc autologue afin d'éviter le rejet suraigu. Nous disposons ainsi d'un système permettant de maintenir un foie de porc parfaitement viable et fonctionnel (élimination de doses de charge en ammoniaque et en bilirubine, clairance du vert d'indocyanine,) pendant des durées de perfusion s'étendant jusqu'à 8 heures. Les capacités d'assistance de ce système vont être évaluées dans un modèle d'hépatite fulminante chez le primate. Parallèlement, des tests virologiques valideront la sécurité " microbiologique " du système.