Physiopathologie moléculaire des retards mentaux syndromiques et non spécifiques liés à des mutations du gène MECP2
Institution:
Paris 5Disciplines:
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Le syndrome de Rett (SR) est une encéphalopathie progressive sévère touchant presque exclusivement les filles avec une prévalence de 1 cas sur 15000 naissances féminines. Défini par des critères cliniques précis, le SR typique se caractérise par un développement initial apparemment normal, suivi d'une perte progressive des fonctions psychomotrices. Cinq variants cliniques de SR ont étés définis, qui diffèrent du SR typique par la chronologie et/ou la sévérité des symptôme. Des mutations du gène MECP2,localisé en Xq28, ont été identifiées chez des patients présentant un SR typique, un variant clinique du SR chez des garçons souffrant d'encéphalopathies néonatales sévères. Nous avons identifié des mutations de MECP2 chez environ 65% des patientes (30/46) présentant un syndrome de Rett typique. Le développement d'une stratégie d'amplification par PCR allèle spécifique nous a alors permis de montrer dans la majorité des cas, les mutations de novo de MECP2 se produisaient sur le chromosome d'origine paternelle, raison principale pour laquelle seules les filles étaient touchées par le syndrome de Rett. Devant l'hétérogénéité phénotypique des mutations de MECP2, nous avons recherché des mutations de ce gène chez les garçons atteints de retard mental non syndromique. Des mutations faux-sens, différentes de celles retrouvées dans les cas de SR, ont été identifiées chez des garçons présentant un retard mental isolé sporadique. Afin d'essayer de savoir si la physiopathologie de ces retards mentaux était semblable à celle du SR, nous nous sommes intéressés aux conséquences de ces mutations sur la capacité de MeCP2 à lier l'ADN méthylé in vitro. Les résultats observés montrent que la mutation R453Q augmente l'affinité de MeCP2 pour l'A2DN méthylé. Le retard mental isolé lié à cette mutation pourrait donc être la conséquence d'une répression transcriptionnelle accrue de MeCP2.