thesis

L'information sans la communication : étude comparative de la fonction politique et de l'impasse stratégique des presses féministes en France et au Québec de 1970 à 1990

Defense date:

Jan. 1, 1991

Edit

Institution:

Paris 4

Disciplines:

Abstract EN:

The principal objectives of this thesis are to look at the media's ineptness to "communicate" and to understand how a political press, in this case the feminist press of France and Quebec, is caught up in a paradoxal of the media market witch forces them into self-demise. Using a critical and feminist theory of communication, our analysis of the media is inscribed in a social dynamics context. This sociological analysis of the press was conceived in order to look into several functions of a newspaper such as a market product and a social enterprise. This methodology goes beyond a mere content analysis common to most media researches. By comparing the French and Quebec feminist press from 1970 to 1990, we're able to gain several insights as to why this press is driven into a strategical cul-de-sac. The thematic of this press, their partisan discourse, their internal organization, their relation to the media market and the images that they portray, are but some of the elements that explain their precarious situation. But their real ephemerality can best be explained through their political function. By analysing the press coverage of the "Ecole Polytechnique of Montreal" tragedy, we're able to assert that the written press participates in a global "over-informational-under informing" process. The press thus loses its function as a critique of the politics and in this process, recuperates and neutralizes the autonomous voice of women.

Abstract FR:

Saisir pourquoi les médias ne servent plus à communiquer et comprendre comment les presses féministes en France et au Québec finissent par se saborder en vertu d'une stratégie médiatique paradoxale qu'elles doivent adopter dans le champ de la presse, tels sont les principaux objectifs de cette thèse. A partir d'une théorie critique et féministe de la communication, nous avons pu inscrire la dynamique sociale au cœur de l'analyse des médias. En établissant divers étages de fonctionnement du journal, perçu a la fois comme un produit marchand et une entreprise sociale, nous avons pu mettre en place une analyse sociologique de la presse. Cette méthodologies nous a permis de sortir les recherches sur les médias des simples analyses de contenu. En comparant ces presses à fonction politique en France et au Québec de 1970 à 1990, nous avons vu que plusieurs raisons les conduisent à une impasse stratégique. Les thèmes que ces presses féministes abordent, le discours pamphlétaire qu'elles adoptent, leur organisation interne, leur rapport au marché économique de l'information et les images qu'elles diffusent, finissent par avoir raison de leur survie. Mais c'est surtout leur fonction politique qui explique leur ephemerite. A partir de la tragédie à l'Ecole polytechnique de Montréal, dont nous avons analysé la couverture de presse, nous avons démontré que la presse écrite participe d'un processus global de « sur-information sous-informante », qu'elle a perdu sa fonction critique du politique et qu'elle récupère en la neutralisant la parole autonome des femmes.