thesis

La pensée de la technique à l’épreuve du processus artistique

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The starting point of this research is the incommunication. Because communicate implies a relation between a world and a sense, the incommunication would mean their absence. Then a paradox : how can thought and words relate the event from which we come ? Is it absurd for a researcher in communication and information to have as object the incommunication which seems to refuse any mediation ? Or is it possible to consider it instead like the possibility to leave the thought in order to invent it again ? These questions require less an answer than modalities of elaboration. That’s why we need an object and a method. This one consists in standing by the incommunication to interrogate as it is and to avoid putting it inside strictly communicationnal perspective. As for the object, it concerns art which seems to be an informationnal process indefinitely deferred. On the other hand, and because art is too a production, it’s necessary to pose the problem of its relation with technics, and in particular : how produce some indeterminate ? Then the everyday experience shows that every technical objet works but is sometimes out of order and that way indeterminate itself. Therefore it becomes possible to consider artistic practices like failing uses. Here we can formulate our project : outline an other thought of technics from the incommunication of art. More exactly, art, by unsetting technics, enjoins on us to think technics like an in-formation. So, before it allows a relation between subjects or objects, the technics constitutes them.

Abstract FR:

Cette thèse propose de partir de l’incommunication. Or, puisque communiquer suppose une relation avec un monde et du sens, l’incommunication signifierait leur absence. De là un paradoxe : comment la pensée, qui a affaire avec des mots, peut-elle avoir un rapport avec l’événement dont nous partons ? Autrement dit, n’est-il pas absurde pour un chercheur en SIC de prendre pour objet l’incommunication qui semble refuser toute médiation ? Ou n’est-il pas possible d’y voir plutôt l’occasion de sortir de la pensée afin de la réinventer ? De telles questions réclament moins une réponse que des modalités d’élaboration. C’est pourquoi il nous faut disposer d’un référent et d’une méthode. Celle-ci consiste à rester fidèle à l’incommunication pour l’interroger en termes propres et d’éviter de la replacer dans une perspective strictement communicationnelle. Quant au référent, il s’agit de l’art qui apparaît dans son expérience comme un processus informationnel indéfiniment ajourné. D’autre part, et parce que l’art est aussi une production, il faut poser le problème de son rapport à la technique, et notamment : comment produire de l’indéterminé ? Or l’expérience quotidienne indique que tout objet technique fonctionne mais parfois dysfonctionne et par là s’indétermine. De fait, il devient possible d’envisager les pratiques artistiques comme des usages défaillants. Ici se rejoue donc notre projet : esquisser une pensée autre de la technique médiatisée par l’incommunication qu’est l’art. Plus précisément, l’art, en désajustant la technique, nous enjoint de penser la technique comme une in-formation. Aussi, avant de permettre une relation entre sujets ou objets, la technique les constitue.