Abstract FR:

[Ce travail est une monographie de l'hebdomadaire "Marianne" durant la période où il appartient à l'éditeur Gaston Gallimard et est dirigé par le philosophe et essayiste Emmanuel Berl, soit du premier numéro en octobre 1932 jusqu'en décembre 1936. Il décrit les conditions de sa création et les replace dans le contexte de la presse de l'époque. Il envisage sa réception et rend compte des débats qui y sont menés quant à l'objet qu'est un hebdomadaire politico-littéraire et les conséquences qu'entraine pour un écrivain le fait d'écrire dans un tel media. Exclusivement consacré à la parole des écrivains, quel qu'en soit l'objet, ou aux débats sur la littérature, il met en évidence les enjeux de l'époque quant au métier et à la fonction de l'homme de lettres, propose un panorama des valeurs littéraires telles qu'elles apparaissent à l'époque dans une publication destinée au grand public cultive. Hebdomadaire de gauche modérée, sans affiliation partisane et surtout créé pour répondre aux besoins de la maison d’édition Gallimard, Marianne permet en outre d'examiner les positions politiques d'un certain nombre d'écrivains « en liberté », positions variées puisqu'elles vont de Drieu la Rochelle à Malraux, en passant par Duhamel ou Maurois. Un chapitre est plus particulièrement consacré au traitement que l'hebdomadaire accorde à l’Allemagne nazie et aux réfugiés allemands. Un autre traite spécifiquement du genre policier. Un relevé exhaustif des œuvres de fiction (romans et nouvelles) publiées dans l'hebdomadaire a été établi. On a en outre répertorié l'ensemble des portraits d'écrivains. Une notice est consacrée à chaque auteur, qui rassemble des éléments biographiques et indique l'ensemble des articles publies. L'ensemble de ces annexes est accompagné de sa référence dans l'hebdomadaire. ]