thesis

La démocratie en spectacle : l'électeur rationnel : fantasme ou réalité ?

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Montpellier 3

Disciplines:

Abstract EN:

Television imposes, on what it has and what it offers, the most attractive presentation possible. This aesthetic formatting takes just as much to professional politicians inclined to spare the connivances and consensus the most diverse. Therefore this medium leads political life and, periodically, ballet election. It owes its power to this scripting that encourages the narrativity, the ideas embodied and simplified to the point that the disconcerting complexity of the world becomes simplicity and shared daily, the heightened role of the character absorbing all the attention though deemed selective, and confrontation of caciques which reduces the substantive debate supposed to prevail in the political arena. For entertainment and events which, centered around the actors, are what seduces the audience rather than the content of messages. This customization is all the more important that electoral periods go along extremely well with it, seeing that any electoral campaign, especially during presidential elections victim of this presentation on the show, is itself rivalry, competition, confrontation of competitors. It is through the analysis of several presidential campaigns (natably those of 1995, 2002 and 2007) that we chose to check, thus repeatedly, this functioning of the small screen which prompts to favour peripheral (versus central) treatment of the offer, and to highlight the fact that (as a corollary of the above) the decision to vote of most viewers voters proceeds most often from the emotion and the impression, the feeling and the impulse than from the analysis sopposed to help them (to) become full participants.

Abstract FR:

La télévision impose à ce dont elle dispose et à ce qu'elle propose la présentation la plus séduisante possible. Ce formatage esthétique tient tout autant aux professionnels de la politique enclins à ménager les connivences et les consensus les plus divers. Dès lors ce média mène la vie politique et, périodiquement, le ballet électoral. Il doit sa puissance à cette scénarisation qui favorise l'activité narrative , les idées incarnées et si simplifiées au point que la complexité déroutante du monde devient simplicité partagée et quotidienne, l'accentuation du rôle du personnage absorbant toute l'attention quoique réputée sélective, et l'affrontement de caciques auxquels se réduit le débat de fond supposé prévaloir dans l'arène politique. Car ce sont le spectacle et l'événementiel qui, centrés autour des acteurs, séduisent l'auditoire et non plus le contenu des messages. Ce phénomène de personnalisation est d'autant plus d'importance que les périodes électorales s'y prêtent fort bien, puisque toute campagne électorale, surtout lors d'une présidentielle victime de cette mise en spectacle, est elle-même rivalité, compétition, affrontement de concurrents. C'est à travers l'analyse de plusieurs campagnes présidentielles (notamment celles de 1995, de 2002 et de 2007) que nous avons choisi de bien vérifier ce fonctionnement du petit écran, qui incite à privilégier un traitement périphérique de l'offre, et de mettre en évidence le fait que (en corollaire de ce qui précède) la décision de vote de la plupart des téléspectateurs électeurs procède le plus souvent de l'émotion et de l'impression que de l'analyse censée les aider à devenir des acteurs à part entière.