Pérégrinations médiatiques avec les altermondialistes
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
During the 90s appeared a world-wide movement dealing with themes brought by non-profit organizations, unions and activist associations: environment, human rights, cancellation of third world debt, redistributive projects, global justice, geographical inequalities, people self-govemment, anti-speculation taxes. . . This movement got more and more "structured", thanks to new organizations like Attac (Association for the taxation of financial transactions to aid citizens, a Monde diplomatique initiative) to develop networkicng and converging struggles, education and participation of citizens to propose political, economical and social alternatives to neoliberalism, The alterglobalization movement started its media life because of the nature and methods of its demands: international campaigns, happenings, alternative summits during G8 or multilateral institutions meetings, organization of world, continental and local social forums. After giving explanations about the social movement itself, about the associated themes, its history and origins, this study states how mainstream media translated and followed the development of the movement between 1997 and 2003. It also shows how difficult it is for media to describe and testify social struggles because of ideological and political prejudices of joumalists, columnists, analysts or observers.
Abstract FR:
Les années 1990 ont vu émerger un mouvement mondial autour des thématiques portées par un certain nombre d'organisations non gouvernementales, de syndicats et d'associations militantes : protection de l'environnement, droits humains fondamentaux, annulation de la dette des pays pauvres, redistribution des richesses et justice économique, inégalités géographiques et autonomie des peuples, taxation des flux financiers. . . Ce mouvement a commencé à se "structurer" grâce notamment à des organisations comme Attac (Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens, née d'une initiative du Monde diplomatique) favorisant le travail en réseau et la convergence des luttes, l'éducation populaire et la participation citoyenne en vue de proposer des alternatives politiques, économiques et sociales au néolibéralisme. Le mouvement altermondialiste ainsi nommé a trouvé un écho médiatique du fait de la nature même des méthodes de revendication : campagnes internationales, happenings, sommets alternatifs lors de la tenue de réunions du G8 ou des organismes multilatéraux, forums sociaux mondiaux, continentaux et régionaux. Notre étude montre, après un éclaircissement sur le mouvement social lui-même, sur les thématiques qui lui sont associées, sur son histoire et ses origines, comment les médias traditionnels ont interprété et suivi le développement de ce mouvement de 1997 à 2003. Elle témoigne de la difficulté desdits médias non seulement à décrire mais aussi à rendre compte d'une contestation d'ordre social du fait même des présupposés idéologiques et politiques des journalistes, chroniqueurs, analystes, observateurs ou éditorialistes.