thesis

Geste, acte graphique et inférence : la communication au-delà du code

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 7

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

In this work two types of expressive movements are analysed: gestures linked to interactions and graphic gestures. Indexical and communicative functions of these productions are investigated, keeping at a distance both from interpretative syncretism used by naive theories and positivist a prioris. This phenomenon cannot be handled either from the perspective of the code model, or from the closed structure point of view. It is useful to pay attention to the qualitative modulations of these acts, which form interpersonal contexts, generate pragmatic effects, and permit to infer intentionality. Paralinguistic acts are considered according to the intensity variations of movements, and depending on parameters such as expansivity, tonicity, continuity, tempo, flexibility, and coordination. These parameters are overdetermined by dynamic versus slackening, tension. These vectors of behavioural flow may have index value and permit one to induce the style of the corporal presence of transmitters. In other circumstances they communicate and enable one to negotiate adequate images by means of signs, thanks to work and control of the face. In fact paralinguistic acts and graphic gestures vary in regard to cognitive, affective, social, and interlocutive contexts. Graphic and non-verbal corpora allow one to notice that spatial-temporal modulations play a decisive role in intersubjective and mimic-cinetic processes. It is suggested that the phenomenological observation and frequential methods, treated from both sides, enable one to take into account the continued and discontinued nature of a process, and to understand which structure components and movement components are co-mobilised during interpretation process.

Abstract FR:

Deux modalités expressives sont analysées: le geste lie aux interactions et le geste graphique. On s'interrogera donc sur les fonctions indicielles et communicatives de ces productions, en se positionnant aussi bien à l'écart du syncrétisme interprétatif des théories naïves que des a prions positivistes. On s'efforcera de montrer quelles sont les inférences que peut produire le receveur a propos de ces actes expressifs et de quelle manière les impressions ainsi formées infléchissent la communication orale ou écrite. Ceci nécessite de dépasser les modèles codiques ainsi que ceux de la "structure close" afin de redonner toute place aux modalités qualitatives de réalisation des actes, qui en tissent le contexte interpersonnel, produisent des effets pragmatiques et permettent d'inférer des intentions. Les actes paraverbaux et graphiques sont considérés en fonction des variations d'intensité des mouvements, selon leurs paramètres d'expansivité, de tonicité, de continuité, de tempo, de souplesse ou (ou/et au choix) de coordination, surdéterminés par la dynamique tension versus relâchement. Ces modulations vectorielles du flux comportemental peuvent avoir valeur d'indice et permettre d'induire un style de présence corporelle de l'émetteur. Dans d'autres cas elles communiquent quelque intention et lui permettent de négocier "l'image adéquate" sur le marche du signe, par un travail d'apparence et de contrôle. Il est démontre que les actes paraverbaux et le geste graphique varient en fonction du contexte cognitif, affectif, social et interlocutoire. Le corpus graphique et le corpus non-verbal permettent de constater que les modulations spatio, temporelles jouent un rôle décisif dans ce processus intersubjectif et mimo-cinétique. On montre également que l'observation phénoménologique et les méthodes fréquentielles, menées sur les deux fronts, permettent de rendre compte de la nature continue et discontinue des processus, d'appréhender les composantes de forme et les composantes de mouvement co-mobilisées durant l'interprétation.