Pour une sociologie métainterprétative : le clip et ses discours, de la tentation postmoderne à la nécessité pragmatique
Institution:
Lyon 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This work proposes to examine music video not as an object, but rather as a constructed object. The analysis relies on discourses made about music video. The goal is to work on music video as a point of focusing of thoughts, ideologies, which, while defining the music video, exceed it and refer to bigger wholes, such as audiovisual and cinema. Art and culture, modernity and postmodernity, etc. Studied discourses are as much made by users of music video (fans, internet users, amateur viders), as by critics and scholars, music video being their prime interest or being summoned as adjunct for the analysis of other objects. The studied period extends over thirty years, from mid 70's until present day. The corpus of texts mainly concerns French and English (United Kingdom, Canada. United States ofAmerica. Australia, etc. ) speaking areas. History and textual analysis are the methods used to work on such discourses. Their summarize and above all their interpretation are realized by the use of the sociological model exposed by Jean-Pierre Esquenazi in Sociologie des oeuvres, de la production à l'interprétation. The last part of the thesis proposes a semio-pragmatic approach of music video which integrates the conclusions made from the work on discourses : ideological foundations, gap between use and construction of the object, systems of objects' categories. For this approach, the work of Roger Odin, especially as exposed in De la fiction, stand as theoretical foundation for our work. The whole research brings us to envisage the necessity of a scientiflc approach of intentional symbolic objects, approach above aIl built on a sociology of interpretations, i. E. A metainterpretative sociology.
Abstract FR:
Ce travail de thèse se propose d'aborder le clip non pas en tant qu'objet, mais en tant qu'objet construit. L'analyse porte sur les discours produit au sujet du clip. Le but est de renseigner le clip en tant que point de cristallisation de pensées, d'idéologies, qui, tout en le déflnissant, le dépassent et renvoient à des ensembles plus vastes, comme l'audiovisuel et le cinéma. L'art et la culture, la modernité et la postmodernité, etc. Les discours étudiés sont autant produits par des usagers du clip (fans, internautes. Vidéastes amateurs), que des critiques et des savants, que le clip soit leur centre d'intérêt premier ou qu'il soit convoqué en tant qu'adjuvant pour l'analyse d'autres objets. La période étudiée s'étend sur une trentaine d'année, du milieu des années 1970 à nos jours. Le corpus de texte couvre principalement les zones francophones et anglophones (Royaume-Uni, Canada. Etats-Unis, Australie, etc. ). L'histoire et l'analyse textuelle sont les méthodes mobilisées pour les analyses des différents discours. Leur synthèse, et surtout leur interprétation se fait au moyen du modèle sociologique proposé par Jean-Pierre Esquenazi dans Sociologie des oeuvres, de la production à l'interprétation. La dernière partie de la thèse propose une approche sémiopragmatique du clip qui intègre les conclusions tirées de l'examen des discours sur le clip: fondements idéologiques, écarts entre usage et construction de l'objet, systèmes de catégories d'objets. Pour cette approche, le travail de Roger Odin, notamment tel qu'il est présenté dans De la fiction, sert de base théorique pour notre travail. L'ensemble de la recherche aboutit envisager la nécessité d'une approche scientifique des objets symboliques intentionnels construite avant tout sur une sociologie des interprétations, soit une sociologie métainterprétative.