La formation d’un Espace Public européen, les élections européennes de 2004 : une approche communicationnelle de l’Espace Public
Institution:
Lyon 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The concept of Public sphere can be used to describe the result of the interaction between actions and representations. In the first case, the public sphere is a place for the sanction (positive or negative). In the second case, it appears as a place for identities. The Public Sphere (in capitals) is then an ideal type concerning these forms of interaction. Thus, political communication is approached in this research as a form of mediation contained in this Public Sphere. Since this mediation is the consequence of the language, it should be analysed through public discourses as, for example, electoral posters or newspapers information. The aim of this research is then to distinguish, among the institutional facts contained in the European social sphere concerning two countries (Spain and France), which are able to assume this form of mediation that we call political communication. Jürgen Haberma's theory of communicational action, John R. Searle's theory of institutional facts as well as the conception of freedom developed by Philip Pettit are the theoretical foundations of this research.
Abstract FR:
L'Espace public est une notion qui permet de rendre compte de la solidification de deux types de rapports sociaux; d’un côté les rapports procéduraux et de l’autre les échanges symboliques. Dans le premier cas l’espace public se donne à l’individu comme une réalité a caractère sanctionnant (aussi bien positif que négatif), dans le deuxième cas l’espace public s’offre à nous comme un ensemble d’identités possibles. L'Espace Public, en capitales, permet de regroupper ces deux moments sous une forme idéal typique. Ainsi, la communication politique est abordée dans cette thèse comme le processus de médiation encadré par cet Espace Public. Cette médiation se produisant par le langage, elle doit pouvoir être analysée à partir des discours rendus publics à un moment donné, par exemple, des affiches electorales et des articles journalistiques. Dès lors, l’objet ultime de la thèse consiste à discerner, parmi tous les faits institutionnels qui peuplent l’espace social européen de deux pays, l’Espagne et la France, quels sont ceux qui exercent ce rôle médiateur propre à la communication politique. La théorie de l'agir communicationnel de Jürgen Habermas, la théorie des faits institutionnels de John R. Searle et la conception de la liberté comme non-domination developpée par Philip Pettit sont enfin les piliers théoriques sur lesquels repose l'ensemble de ce travail.