thesis

Architecture et communication : les mediations architecturales dans les annees quatre-vingts

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Paris 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Valerie devillard's doctorate brings forward the numerous evolutions that occurred in the field of architecture during the eighties. Since the doctorate deals with the policy led by francois mitterrand as far as the grands travaux are concerned (great architectural projects that were built during his mandate), the research has been led according to the theory of mediatization. The long chain of material, human and institutional go-betweens throughout the architectural output is being brought to light. In part i of the doctorate, the policy of the grand travaux is being described. Valerie devillard shows how architecture has become the subject of speeches, actions, and political rituals, relayed by the press and resulting in numerous debates and polemics. The doctorate the moves on to another essential issue, i. E. The increasing vision of the architectural output as cultural heritage. The monumental aspect, the + worship ; newly devoted to buildings, the historical value now attached to them, refer to an intellectual process that started back in the nineteenth century. More recently, a real patrimonial policy arose. Architecture is now linked with a whole lot of memorial practices. The recreation of historical centres in the towns reflects this strategy of communication. Part ii shows the link between the public (state) commission and the ways of legitimization through means of distribution and consecration, especially the professionnal media. This part deals simultaneously with the political issue, the strategies of communication and the way things work out in the architectural milieu.

Abstract FR:

Depuis le debut des annees quatre-vingts, l'architecture francaise connait un regain d'interet dans les medias grands publics ; les premices de cette mediatisation sont intervenues dans le milieu professionnel, les architectes, qui jusqu'alors, traversait une crise identitaire face a un public traumatise par la periode de la reconstruction, et par le modernisme de l'urbanisme fonctionnel des annees soixante, symbolise par les tours et barres des peripheries ou des villes nouvelles. Depuis 1981, les + grands projets ; parisiens (de l'institut du monde arabe et de la pyramide du louvre jusqu'a la bibliotheque de france) ont donne une impulsion nouvelle a l'architecture publique francaise ; attachee a la figure presidentielle de francois mitterrand, elle se hisse alors au rang de patrimoine culturel et artistique de demain. Depuis 1983, les lois de decentralisation donnent aux collectivites locales des prerogatives nouvelles en matiere d'urbanisme et d'architecture. L'architecture publique est depuis lors un enjeu electoral majeur pour les villes ; + nouvel embleme ; du local, elle devient vecteur d'une communication territoriale a la recherche de nouvelles marques identitaires, dans un contexte concurrentiel de recomposition des territoires, en particulier regionaux et municipaux. Cette transformation de l'architecture en evenement mediatique, en instrument et moyen d'une politique de communication gouvernementale, presidentielle ou encore locale, a-t-elle modifiee l'image de l'architecte ou encore a-t-elle affecte les modes specifiques de diffusion de la production architecturale ? telle est la premiere question qui a forme le fil conducteur de notre recherche, a partir de laquelle s'est construite notre problematique, enrichie par l'apport de la + theorie de la mediation ; d'antoine hennion ; elle inspire largement notre analyse en termes de mediation de la production architecturale francaise des annees quatrevingts, que nous n'envisageons que sous la forme la plus spectaculaire et la plus mediatisee, soit celle publique des grands projets parisiens et des metropoles regionales, concus par l'elite de la profession architecturale.