Abstract FR:

A partir de l'analyse des systèmes formels comme lieu de projection de l'idéologie et en considérant le journal comme espace où viennent s'exprimer les divers acteurs sociaux, nous avons pu vérifier comment cette polyphonie engendre une pluralité discursive que le journal tend à adapter à son lectorat. En tentant de ramener le divers à l'un, le diffèrent au même, le journal agit comme vrai "gestionnaire de la différence" en imposant son propre style. Le thème de la transition au Nicaragua suppose le traitement de l'image de cet autre lointain à partir de la perspective de l'autre proche. Dans cet esprit, nous commencerons par étudier le triple rapport qui existe entre les principaux acteurs de la communication : le quotidien représenté par l'envoyé spécial comme actant rédactionnel, le lecteur et enfin l'autre lointain, pour ensuite passer à l'étude des ingrédients entrant dans la constitution de l'image que donnent les quotidiens de ce dernier, une image qui, bien entendu , n'échappe pas au désir d'appropriation, de "domestication" et de réduction. Ce corpus est caractérisé par la diversité des discours, non seulement en confrontant les quotidiens entre eux, mais aussi au sein d'un même journal : l'éditorial ne doit pas être mis au même rang qu'une dépêche d'agence. Il est vrai que nous n'avons opté pour aucun critère sélectif dans le dépouillement des journaux ; pourtant, nous devons reconnaitre que nous avons privilégié les articles où l'engagement du journal est évident. Devant cette diversité, nous avons orienté nos efforts pour déceler les points communs, et les grandes lignes permettant de caractériser tel ou tel sujet.