thesis

La Presse négro-africaine en France : 1947-1969

Defense date:

Jan. 1, 1997

Edit

Institution:

Bordeaux 3

Disciplines:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

La presse négro-africaine libre en France (1947-1969) est née à partir de 1947 ("Présence africaine"), dans la continuité de la presse militante et culturelle de la diaspora noire de Paris à l'aentre-deux-guerres. Riche de huit périodiques essentiellement dont la majorité fut créée à la veille ou après les indépendances africaines ("Présence africaine" (1947), "Bingo" (1953), "L'Afrique en marche" (1957), "Cybele" (1958), "La Vie africaine" (1959), "L'Afrique actuelle" (1966) et "L'Informateur des Africains et Malgaches" (1967)), elle se caractérise par une forte précarité. Seuls deux périodiques ("Présence africaine", "Afrique acturelle") sont bilingues (français-anglais). De culturelle au début, elle a évolué vers une presse d'information hénérale tout en professionnalisant. Son objectif s'inscrit dans le cadre du paradigme de la négritude : la réhabilitation de l'homme noir : ici, à travers la construction de l'Afrique noire moderne souveraine. Cette presse qui s'est voulue authentiquement africaine, a abordé plusieurs thèmes qui se rapportent quasi exclusivement à l'Afrique (ou au monde noir à la rigueur). S'imposant ainsi comme guide et porte-parole des Africains (sur la scène internationale), elle n'a pas hésité à encenser ou à dénoncer, selon les circonstances, les élites africaines, au cours du processus de la construction africaine. Cela n'a été possible que grâce à la relative liberté rédactionnelle dont elle a pu bénéficier. Son public fut essentiellement africain, atteignant, du fait de sa diversité, un large spectre de la population alphabétisée. De par sa fixation hors d'Afrique (qui la libère des particularismes nationaux africains) d'une part, et sa position d'alternative à la presse prédominant en Afrque noire francophone (européenne et locale étatique, toutes deux loin des préoccupations de la population) d'autre part, cette presse s'est trouvée en position idéale pour former une opinion publique africaine francophone.