Processus communicationnel de la normalisation en matière de TIC (Technologies de l'Information et la Communication) En Corée du Sud et en France : pour une construction sociale de la démocratie technique
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The present research focuses on the emergence of new actors and new rationalities in the communication process of Information and Communication Technology (ICT) standards. Standardization emerged in the 20th century from the economic logic of industrialization. At the dawn of the 21st century it is becoming a tool for democracy for technology development. And, social, political and cultural logics are being added to the economic logic present in the standardization process. A content analysis of reports from South Korean (KATS, TTA) and French (AFNOR) standards organizations underscores the difficulties that policy makers have in mediating between the economic and emerging societal logics present in the standardization process. These difficulties, however, do not prevent new actors from taking part in this process. If the consumer as an economic actor was the main participant of this process, a lot of new discussion items, such as the privacy, human rights, and copyleft movement, call citizens and workers to participate in the standardization process. By undertaking four case studies (RFID, biometrics, electromagnetic problems associated with mobile phones and multilingualism) the government’s role in managing the democracy for technology development in South Korea and France becomes apparent. France is trying to institutionalize the relationship between actors and different organizations (CNIL, forum des droits sur Internet, AFSSE). In South Korea, on the other hand, there is an active movement outside of the institutional structures that includes a range of social actors who take advantage of ICT developments such as Web 2. 0 and mobile phones.
Abstract FR:
La présente recherche tente d’expliquer l’émergence des nouveaux acteurs et celle des nouvelles rationalités dans le processus communicationnel de la normalisation en matière de Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). La normalisation vit en effet à l’aube du 21e siècle une évolution en sortant de la logique économique imposée à l’ère industrielle du 20e siècle, pour devenir un enjeu de plus en plus socio-politico-culturel. L’analyse du contenu des communications, principalement issues des institutions de normalisation en Corée du Sud (KATS, TTA) et en France (AFNOR), nous permet de constater la difficulté des pouvoirs publics à assumer le rôle de médiateur entre la logique grandissante économique et celle émergente sociétale. D’un autre côté, les nouveaux thèmes de la normalisation, tels que la protection des données personnelles, les droits de l’homme et la propriété intellectuelle, font apparaître les nouveaux acteurs : consommateurs étant déjà parties-prenantes, citoyens et travailleurs en tant qu’acteurs socio-politiques. Les quatre études de cas, RFID, biométrie, ondes électromagnétiques associées à la téléphonie mobile et multilinguisme, nous dégagent ainsi deux exemples différents de l’effort du gouvernement pour la gestion de la démocratie technique. Si la France essaie d’institutionnaliser les rapports entre acteurs avec différentes organisations (CNIL, forum des droits sur Internet, AFSSE, etc. ), le cas de la Corée du Sud montre bien l’autonomie des acteurs sociaux qui luttent souvent en dehors des institutions notamment par des moyens de plus en plus nouveaux tels que Web 2. 0, téléphonie mobile, etc.