La presse des oppositions en Tunisie
Institution:
Bordeaux 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Bourguiba's goverment attitude towards the press in tunisia is significant and especially towards the pluralism. Honestly speaking, the liberalism even at little dozes consisted in liberalism of the press regulations. This is not only a result emerging from the regime but expresses in a certain way the specifity almost atavistic of the political and oppositionnel life in tunisia. The opposition is first of all journalistic : this was what bourguiba knew during colonialism and this is the case of his detractors nowdays. In the same way, the press was a tempting mean for the liberalism. And before pluralism was really here, visas were distributed to independant news papers (such as errai). At this stage we spoke a lot about bright interval of the press experience, that does not last for a long as the goverment imposed financial and judiciary control on independant news papers or on those that belong to the opposition non recognized but allowed as if there is a threashold of tolerance beyond wich there is any kind of freedom. This threshold intermingls, with the borders of destourian supremacy. In simple terms, the pluralism is controlled by one and unique party and that means nothing but a soft version of monopartism. But we have to notice that the weakness of the oppositional press can not be separated from the desintegration of the opposition an its' press is dependant of the kind of goverment on power. The political parties are still here but with any power.
Abstract FR:
Le comportement du régime de Bourguiba en Tunisie face à la presse est significatif de son attitude concernant le pluralisme. Car la libéralisation - à doses homéophatiques il est vrai - a été avant tout une libéralisation du régime de la presse. Cela n'est pas seulement le fait du gouvernement mais traduit une spécificite quasi atavique de la vie politique et oppositionnelle en Tunisie. L'opposition est avant tout une opposition journalistique. Cela a été le cas de Bourguiba à l'époque coloniale, c'est le cas de ses détracteurs aujourd'hui. La presse est également le banc d'essai de la tentation libérale. Avant d'installer le pluralisme, on commence par accorder des visas à des journaux indépendants (notamment er-rai). On a pu parler d'embellie a propos de cette experience de liberté de la presse. Encore a-t-elle été passablement nuageuse. En effet, le gouvernement a multiplié les tracasseries financieres et judiciaires à l'encontre des journaux indépendants ou ceux de l'opposition non reconnue mais tolerée. Comme si un seuil de tolérance était pré-établi au-delà duquel l'expression libre n'est plus possible. Ce seuil se confond avec les frontières de la suprématie destourienne. En somme, un régime de monopartisme. Mais par la toute-puissance d'un seul parti. Une espéce de version douce de monopartisme. Mais la fragilité de la presse oppositionnelle est également imputable à l'emiettement de l'opposition; a cette pluralité peu solidaire qui la rendait si vulnérable et tributaire de la mansuétude du pouvoir. La parenthése "democratique" se referme vers la fin du régne de Bourguiba. Les partis demeurent reconnus mais muets. Les journaux indépendants baillonnés mais non interdits, ressemblent à des boutiques closes en temps de pénurie (politiue s'entend) en attendant.