Abstract FR:

Deux phases distinguent la vie de "L'Akhbar" : (1839-1897), (1902-1934). La première phase est à son tour divisée en deux périodes : (1839-1862), (1862-1897). La première période est celle d'Auguste Bourget son fondateur, qui fait de cette simple feuille d'annonces créée le 12 juillet 1839, le premier journal non gouvernemental de l'Algérie, et le représentant des colons. Monarchiste, il se rallie à l'empire, et bénéficie du soutien des autorités. Concernant les indigènes, Bourget ne leur accorde que des améliorations d'ordre social. Il décéde le 9 février 1862. La seconde période (1862-1987), est celle de l'instabilité. "L'Akhbar" reste un journal conservateur, jusqu'à l'arrivée d'une direction républicaine en 1878. Il demeure fidèle à la défense des intérêts des colons et de la colonisation, mais dénie les droits les plus minimes aux indigènes. Le 29 septembre 1897, "L"Akhbar" fusionne avec "Le Télégramme Algérien", journal anti-juif, après avoir développé ces théories dans ses colonnes. La seconde phase de "L'Akhbar" (1902-1934), est celle de Barrucand, seul propriétaire et directeur. Sous son initiative, "L'Akhbar" réapparaît. Son orientation est autre. Sans remettre en cause la souveraineté française en Algérie, il s'attache à promouvoir une politique d'association des races. Barrucand se met en oeuvre pour la concrétisation de cette politique, par l'éveil de la population musulmane à l'acquisition des droits sociaux, et par l'aide de l'élite musulmane dans l'expression de ses revendications. D'abord soutenu par Jonnart partisan de sa politique d'association, il se retrouve isolé sous la gouvernement Lutaud. En dépit de sérieuses difficultés, Barrucand poursuit son combat exigeant désormais non pas une extension progressive de droits, mais une égalité totale, optique dont il reste fidèle jusqu'à sa disparition le 13 mai 1934.