Pluralisme et rôle des médias dans les conflits en Afrique de l'ouest dans les années 1990 : Le cas spécifique de la Casamance (Sénégal)
Institution:
Paris 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Les années 1990 inaugurent la vague de démocratisation en Afrique de l'Ouest. Le pluralisme médiatique est accompagné de violences dans la quasi-totalité de la sous-région. Des conflits s'embrasent du Libéria à la Côte d'Ivoire, en passant par le Mali et le Niger. Le pluralisme médiatique, la démocratisation précoce et son corollaire, sont désignés comme en étant les principales causes. La nostalgie des régimes de parti unique fait oublier l'instabilité institutionnelle qui a caractérisé cette période, avec ses coups d'Etat en série et la confiscation des libertés. Cette thèse porte sur les rapports de cause à effet entre l'avènement du pluralisme médiatique et l'exacerbation des antagonismes au sein des "nations en construction". A partir des exemples de la Côte d'Ivoire, du Mali et du Niger, cette étude vise à spécifier le rôle des médias dans les conflits, qui ont surgi dans ces pays et à déterminer, le cas échéant, l'existence d'autres facteurs plus déterminants dans les causes de cette tourmente. Le cas particulier de la Casamance est analysé dans ce contexte sous-régional où le Sénégal, avec sa "tradition démocratique" et la "vitalité de sa presse", est considéré comme un modèle de stabilité, malgré l'existence d'une rébellion indépendantiste dans la région sud du pays, depuis plus d'un quart de siècle. Le rôle de la presse dans ce conflit est apprécié à partir d'organes de la presse publique comme Le Soleil et de titres privés comme Le Témoin pour son orientation "populaire" et Sud Quotidien pour son "élitisme".