Abstract FR:

Cette étude porte sur : les grands moyens d'information et les femmes rurales d'El M'rira. Il s'agit entre autres d'identifier le mode d'intéraction prévalant, entre les moyens d'information aussi bien la radio et la télévision que les circuits traditionnels à savoir les membres de la famille et la rumeur publique et de chercher si la radio et la télévision tunisiennes assurent la fonction de moyens d'information. L'étude de la relation établie entre la radio et la femme rurale révèle, à l'inverse de ce qui est communément admis que plus le niveau d'instruction est élevé plus le public devient sensible aux programmes radiodiffusés. D'un façon générale, l'attitude de la femme rurale envers les programmes radiodiffusés est "négative" vu l'aspect académique du langage utilisé dans les émissions et la nature des sujets qui ne correspondent pas aux besoins réels de la population féminine d'El M'rira ; cependant, cette attitude se traduit au niveau de la fréquence d'écoute par un comportement opposé. Ce qui conduit à dire en fin d'analyse que la radio représente un moyen de distraction pendant la journée essentiellement. Parallèlement, l'introduction de la télévision dans ce milieu rural, a concurrencé l'existence de la radio. L'image, de par son pouvoir d'évocateur t de compréhension, a exercé un pouvoir fascinant sur le public, par la diffusion de feuilletons qui constituent le centre d'intérêt des différents publics et le point d'intéraction public-télévision. La télévision, avec le changement qu'elle a suscité quant à la conception du rangement de l'intérieur des foyers et à l'échelle de la restructuration des prénoms, est utilisée par le public comme un moyen d'évasion et d'illusion. Son rôle d'information n'est pas assuré au sein de la population féminine d'El M'rira. Par contre, les moyens traditionnnels demeurent les sources d'information les plus répandues aussi bien chez les informées que chez les informateurs.