thesis

L'introduction des medias modernes au sein de sociétés de l'oralité (Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal)

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

In the early sixties, when most of the African states became independent, it was believed that the advent of new information technologies would give opportunities to developping countries. The main objective was the eradication of illiteracy by the means of modern communication technologies, such as educative television and rural broadcasting. At present results, look disapointing. During the introduction of these technologies, which were not really adapted for developing countries, the social and cultural realities of these countries as well as the impact of oral transmittance were ignored. Today, the link between oral transmittance and modern media is to be evaluated differently when considering urban or rural areas. The complementarity between the two communication systems functions in the urban areas because oral aspects (proverbs, tales. . . ) Persist in urban communities. In the rural areas, imported media are often percieved as belonging to the entertainment sector and this for two main reasons : - the high illiteracy rates, which encourage the traditional forms of knowledge acquirement, - the inadequate infrastructure that hampers development of communication facilities. The multiple consequences of this are : growing disparity between the urban area and the country side, unequal development of communication facilities and an increase of the communication gap between citizens from the same country. This situation creates a society in which, part of the citizens can develop a worlwide view while others have only access to a restricted choice of information channels.

Abstract FR:

Au début des années 60 avec l'indépendance de la plupart des états africains, il était de rigueur de penser que l'introduction des nouvelles technologies de l'information était une panacée aux problèmes du sous développement. Le problème majeur à enrayer était de réduire l'illettrisme par le biais de techniques modernes : télévision éducative, radio rurale. . . Néanmoins, le bilan actuel de ces expérimentations reste quelque peu décevant. En transférant ces technologies "qui n'ont pas été pensées" à l'origine pour ces pays, on a souvent négligé leurs réalités socioculturelles et l'importance de l'oralité qui constituait alors un mode de communication dominant. De nos jours, l'articulation entre l'oralité et les medias modernes présente de nombreuses divergences selon que l'on se place dans une optique rurale ou urbaine. Il existe une certaine complémentarité entre les deux modes d'interaction en milieu urbain car malgré la présence et le développement des mass medias, les populations citadines continuent à recourir à certains aspects liés à l'oralité (proverbes, contes. . . ). En revanche en milieu rural, les medias importes y sont souvent perçus comme des instruments de distraction. La raison est imputable a deux principaux facteurs : - taux d'analphabétisme élevé, d'ou recours aux formes traditionnelles d'acquisition du savoir. - développement restreint des moyens de communication en raison d'une infrastructure inadéquate. Les conséquences sont multiples ; disparité galopante entre les deux zones (rurale et urbaine), développement parallèle de la communication et contradictions entre des populations d'un même espace géographique ne parlant plus le même langage, les uns ayant une fenêtre ouverte sur le monde et les autres accédant a une information plus restreinte voire parcellaire.