L'épreuve de l'exil : le cas des Algériens installés en France et au Québec
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
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Abstract FR:
Notre recherche porte sur l’exil des Algériens à Montréal et à Paris depuis les années 1990. Ce travail aborde deux problématiques : celle de la sociologie des migrations politiques et celle de la sociologie des épreuves, elle vise à interroger les conditions de leur dépassement. Ces deux interrogations s’éclairent mutuellement et l’exil constitue la passerelle entre ces deux approches. Cela nous permet l’élaboration d’une typologie montrant comment elles s’articulent. A partir des bases théoriques et méthodologiques de notre enquête, nous montrons comment l’exil peut être saisi comme épreuve. Nous analysons les projets politiques des deux sociétés, française et canadienne, car les processus mobilisés par l’épreuve se déploient nécessairement dans des espaces sociaux et politiques travaillés par des idéaux particuliers. Ensuite, nous procédons à une définition rigoureuse de notre population d’enquête : des Algériens francophones tous intégrés professionnellement avant le départ. La seconde partie est consacrée à l’analyse de l’enquête grâce à une typologie des expériences vécues de l’exil. Nous avons alors prouvé, au travers de l’analyse des dimensions qui définissent le rapport à l’exil (la signification du départ et le rapport à l’Algérie, l’intégration professionnelle, le rapport aux installés et le rapport à soi), l’efficacité des deux types ainsi construits : l’exil subi et l’exil assumé. En effet, il apparaît que ces deux types permettent de rendre compte de cet agencement toujours singulier entre des phénomènes structurels et l’expérience concrète des individus. L’exil n’y fait pas exception.