Les plates-formes pour la recherche en nanotechnologies : politiques scientifiques et pratiques de laboratoire à l'épreuve de l'organisation du travail expérimental
Institution:
Université Pierre Mendès France (Grenoble)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis deals with practice and organisation changes in nanoscience and nanotechnology research. The investigation – observations and interviews – has been realised in MINATEC research centre (Grenoble, France). It focuses on the role of scientific instrumentation and on the reconfigurations of the relationship between laboratory and experiment, particularly through technological platforms implementation. It shows the organisation of experimental activities as a specific organising work that may neither be reduced to the proliferation of experimental practice that this work allows, nor to the science policy programs in which it takes place. The thesis describes this work on going. It shows that sharing experimental workspaces is questioned by the scientific project(s) that organise(s) these spaces: the various definitions of laboratory and experiment get entangled together. This work also shows that organisational “models” are produced, promoted, tested and transformed – sometimes through controversial situations that reveal the plurality of organisational solutions that the notion of platform gathers. The thesis shows that the alignments which are produced by these “models” have concrete effects on middle and long terms dynamics. But re-articulations in experimental situation or collective mobilisation dynamics also happen. These collective dynamics may have various forms, as the implementation of specific experimental strategies or intermediary institutional constructions.
Abstract FR:
Ce travail porte sur les changements de pratiques et d’organisation dans les activités de recherche en nanotechnologies. Il est le fruit d’une enquête réalisée par observations et entretiens au sein du pôle MINATEC à Grenoble. Il s’intéresse aux reconfigurations de la relation entre laboratoire et expérimentation au travers de la mise en oeuvre de plates-formes. Il montre l’organisation des activités expérimentales comme un travail d’organisation spécifique qui ne peut être réduit ni au foisonnement de pratiques expérimentales que ce travail permet, ni aux dispositifs de politique scientifique dans lesquels il s’inscrit parfois. La thèse montre ce travail d’organisation des activités expérimentales à l’oeuvre. Elle montre que la question du partage des espaces de travail expérimental est difficilement dissociable du projet scientifique qui anime ces espaces : laboratoire et expérimentation sont intimement liés. Ce travail montre aussi que les "modèles" produits ne s’imposent pas sans un travail de promotion et sont éventuellement soumis à des controverses et à des épreuves dont il est utile de rendre compte pour saisir la pluralité des solutions organisationnelles que recouvre la notion de plate-forme. Cette thèse montre aussi que les alignements produits par ces "modèles" ont des effets bien concrets sur des dynamiques de moyen et long termes mais qu’un travail de réarticulation en situation ou des dynamiques collectives de mobilisation des acteurs concernés se produisent. Ces dynamiques collectives peuvent prendre des formes variées, comme la mise en oeuvre de stratégies expérimentales spécifiques ou de constructions institutionnelles intermédiaires.