thesis

Reconstruire dans l’après-Fukushima : responsabiliser et vulnérabiliser par le risque

Defense date:

Nov. 4, 2020

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Institution:

Paris Est

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Authors:

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Abstract EN:

This thesis aims to revisit the concept of reconstruction in light of the Fukushima nuclear disaster in March 2011. It offers an analysis of the reconstruction policy launched by the Japanese authorities despite the risk for health in the long term due to the low doses of radiation in the environment, and examines the policy’s socio-cultural consequences on the groups of population who leave, stay or return to the contaminated territories. What does reconstruction mean after this nuclear disaster? What kind of reconstruction is possible in contaminated territories for those affected by the catastrophe, and facing long-term health and environmental risk?In order to answer these questions, this thesis first analyzes, the Fukushima disaster in three phases – before, during and after the event – and its management at two levels – collective and individual. This part also examines the socio-technical controversies raised by the risk due to low doses of radiation – a risk spread over a wide area and for a long period of time – in order to understand the complexity of this "post-accidental" situation of Japanese nuclearized society.Then, this thesis proposes a comparison with the Minamata disaster and the resulting mercury contamination since the 1930s. By analyzing these two case studies in their different dimensions – uncertainty, risk and outbreak of the catastrophe – it sketches out the contours of the reconstruction process, or even the revival process of a Japanese society that suffered, on several occasions, from techno-industrial disasters that provide a mirror effect of the country’s development and modernization

Abstract FR:

Cette thèse vise à revisiter le concept de reconstruction après la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011. En abordant la politique de reconstruction lancée par les autorités japonaises suite à cette catastrophe, malgré le risque sanitaire dû aux faibles doses des radiations persistant dans l’environnement, elle étudie les conséquences socio-culturelles de cette politique sur les personnes affectées, qui partent, restent ou retournent dans les territoires contaminés. Quelle reconstruction après cette catastrophe nucléaire ? Quelle reconstruction dans des territoires contaminés, pour des populations affectées par cette catastrophe et confrontées à ce risque sanitaire et environnemental sur le long terme ? Afin de répondre à ces questions, cette thèse analyse, en premier lieu, la catastrophe de Fukushima en trois phrases –avant, pendant et après l’événement –, et la gestion de cette catastrophe à deux niveaux – collectif et individuel. Elle examine également les controverses socio-techniques que suscite le risque dû aux faibles doses de radiations – risque inscrit sur un espace étendu et sur le temps long –, ce qui permet de saisir la complexité de cette situation « post-accidentelle » d’une société japonaise nucléarisée.En deuxième lieu, cette thèse étudie, de manière comparative, la catastrophe de Minamata due à une contamination au mercure depuis les années 1930. En analysant ces deux cas d’étude dans leurs différentes dimensions –l’incertitude, le risque et l’avènement de la catastrophe –, elle met en lumière le processus de reconstruction, voire de renaissance d’une société japonaise affectée, à plusieurs reprises, par des catastrophes d’origine techno-industrielle, effet-miroir du développement et de la modernisation de ce pays