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Crèches, genre et société : les aléas de la politique familiale en Pologne post-communiste

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Jan. 1, 2009

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Abstract EN:

The present thesis explores the consequences on social relations of the evolution of family policy in Poland, including the shortfalls, which may be perceived in the area of care of young children. This will be particularly explored as regards social relations between the sexes. The systemic changes, which have occurred in Poland since 1989 have brought with them a new approach to social policy, as part of the reform movement to adapt Poland to a western model based on parliamentary democracy and a market economy. Following the reforms which were carried out with the objective of joining the European Union, the current system appears more like a "safety net" than a real instrument of social policy, particularly as far as early childhood is concerned. If the communist regime never sought to call into question the unequal distribution of tasks within the family, or to favour a type of collective childcare such as child care centres, post-communist transformations in Poland have contributed to completely delegitimising them and to bringing about their massive closure. For historical and sociological reasons - the influence of the Catholic Church, traditional representations of the role of the family and the figure of the mother, the demonisation of socialist state protectionism' - this policy has hardly given rise to debate, even though it enters into contradiction with the declared positions of the European Union concerning equality between the sexes and its objectives with regard to care for children in early childhood. It was only in 2004 that the Polish public authorities, due to a strong increase in requests for collective care, were constrained to react, but at the same time putting the emphasis on individual-based solutions, according to a logic of privatisation. The present study demonstrates the contradictions, which flow from these options, and the dilemmas with which women are confronted, torn between their professional aspirations and the wish of most of them to conform to the model of the "good mother".

Abstract FR:

Cette thèse porte sur les conséquences de l'évolution de la politique familiale en Pologne et des défaillances en matière de garde de jeunes enfants sur les rapports sociaux, et sur les rapports sociaux de sexe en particulier. Les changements systémiques survenus en Pologne depuis 1989 ont entraîné une nouvelle approche des politiques sociales, dans le cadre du mouvement de réformes engagé pour adapter la Pologne au modèle occidental fondé sur une démocratie parlementaire et une économie de marché. Au terme des réformes opérées dans la perspective d'adhésion à l'Union européenne, il apparaît que le système actuel s'apparente davantage à un "filet de sécurité qu'à un réel instrument de politique sociale, notamment en ce qui concerne la petite enfance. Si le régime communiste n'avait jamais cherché à remettre en cause le partage inégalitaire des tâches au sein de la famille, ni à favoriser un mode de garde collective comme les crèches, les transformations postcommunistes en Pologne ont contribué à les délégitimer tout à fait et entraîner leur fermeture massive. Pour des raisons historiques et sociologiques - poids de l'Eglise catholique, représentations traditionnelles sur le rôle assigné à la famille et à la figure de la mère, diabolisation du protectionnisme de l'Etat socialiste' - cette politique n'a guère suscité de débats, quand bien même elle entre en contradiction avec les positions affichées de l'Union européenne sur l'égalité des sexes et les objectifs fixés en matière de garde de la petite enfance. Ce n'est qu'en 2004 que les pouvoirs publics, en raison d'une forte augmentation des demandes d'accueil collectif, furent contraintes de réagir, mais en valorisant les solutions d'ordre individuel qui obéissent à une logique de privatisation. La présente étude met en évidence les contradictions qui découlent de ces options, et les dilemmes qui se posent aux femmes, tiraillées entre leurs aspirations professionnelles et la volonté de la plupart de se conformer au modèle de la "bonne mère".